Lettre ouverte des propriétaires du Olive et Gourmando
Ces publicités, c'est littéralement comme ça qu'on est payé ☺
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Lettre ouverte des propriétaires du Olive et Gourmando : voici le texte publié le 3 décembre par le groupe Olive et Gourmando, Caffe Un po di più et Foxy. Rappelons que le Olive et Gourmando a ouvert en 1998 (!) et a donc dû en voir de toutes les couleurs !
« Nous désirons mettre en lumière la situation dans laquelle se trouve le milieu de la restauration montréalais depuis le 16 mars dernier.Pour être honnête, la situation n’est pas facile du tout. De nature, les restaurateurs sont résilient, garde le sourire, sont positifs et créatifs mais il semble important de parler des vraies choses en ce moment. On s’adapte et on coopère depuis plus de 8 mois, mais sans aide concrète de nos dirigeants plusieurs d’entre nous risquent de ne pas survivre.On nous a utilisé comme moyen pour vous passer un message de ne pas vous regrouper. Nous avons sacrifié bien des choses pour aider à aplatir cette courbe et malgré la fermeture des restaurants les cas continuent de monter en flèche. Il semble bien que les problèmes se trouvent ailleurs que dans nos salles à manger.
Comprenez-nous bien, nous voulons faire notre part. Mais nous ne voulons pas perdre ce que plusieurs d’entre nous ont passé une vie à construire. Alors pourquoi notre gouvernement provincial continue de nous ignorer? Pourquoi nous refuser de l’aide financière après tous les efforts que nous faisons pour restreindre la contamination? Nous obliger à rester fermé sans compensation pour passer un message, c’est ça le plan? Mais on peut continuer d’aller au spa, magasiner et aller chez le coiffeur. On peut aller manger au restaurant dans les Laurentides, où les listes d’attente sont de deux semaines, soit dit en passant.
Il ne faudrait surtout pas oublier que sans scène gastronomique et culturelle, il n’y aurait pas beaucoup de touristes à Montréal. Ça, c’est un fait.
Y a-t-il un Time Out Market à Toronto? Ou un Eater Vancouver? Non.
À Montréal on a ce petit “je ne sais quoi” qui nous démarque. Serait-ce possible que nos gouvernements soient capables, enfin, de reconnaître notre contribution majeure à la vitalité de la ville de Montréal, de la province de Québec et du Canada?En Septembre, Québec a débloqué un budget de 5 millions de dollars pour renforcer l’action de l’Office québécois de langue française. Leur efforts se concentrerons sur les petites entreprises de 50 employés et plus. Également, le provincial allouera 115 millions de dollars afin de venir en aide au gens sur le chômage qui désirent se réorienter. Ce qui aura sans doute comme effet de “vider” notre bassin d’employés qui est déjà très petit.
Est-ce que ce budget n’aurait pas pu aider à nous garder en vie? Qu’arrivera t-il quand nous aurons le feu vert pour réouvrir nos salles et que nos employés auront tous quitté? Pourquoi focuser, encore, sur le renforcement de la langue française dans les petits commerces alors que ceux-ci peinent à opérer? Qui restera -t-il à contrôler quand la plus part d’entre nous se seront éteints? C’est la question que nous nous posons.Si nous voulons continuer à avoir une ville vivante et vibrante après cette pandémie, il va falloir commencer à nous aider. Il sera déjà trop tard après Noël pour la plus part d’entre nous. »
Comprenez-nous bien, nous voulons faire notre part. Mais nous ne voulons pas perdre ce que plusieurs d’entre nous ont passé une vie à construire. Alors pourquoi notre gouvernement provincial continue de nous ignorer? Pourquoi nous refuser de l’aide financière après tous les efforts que nous faisons pour restreindre la contamination? Nous obliger à rester fermé sans compensation pour passer un message, c’est ça le plan? Mais on peut continuer d’aller au spa, magasiner et aller chez le coiffeur. On peut aller manger au restaurant dans les Laurentides, où les listes d’attente sont de deux semaines, soit dit en passant.
Il ne faudrait surtout pas oublier que sans scène gastronomique et culturelle, il n’y aurait pas beaucoup de touristes à Montréal. Ça, c’est un fait.
Y a-t-il un Time Out Market à Toronto? Ou un Eater Vancouver? Non.
À Montréal on a ce petit “je ne sais quoi” qui nous démarque. Serait-ce possible que nos gouvernements soient capables, enfin, de reconnaître notre contribution majeure à la vitalité de la ville de Montréal, de la province de Québec et du Canada?En Septembre, Québec a débloqué un budget de 5 millions de dollars pour renforcer l’action de l’Office québécois de langue française. Leur efforts se concentrerons sur les petites entreprises de 50 employés et plus. Également, le provincial allouera 115 millions de dollars afin de venir en aide au gens sur le chômage qui désirent se réorienter. Ce qui aura sans doute comme effet de “vider” notre bassin d’employés qui est déjà très petit.
Est-ce que ce budget n’aurait pas pu aider à nous garder en vie? Qu’arrivera t-il quand nous aurons le feu vert pour réouvrir nos salles et que nos employés auront tous quitté? Pourquoi focuser, encore, sur le renforcement de la langue française dans les petits commerces alors que ceux-ci peinent à opérer? Qui restera -t-il à contrôler quand la plus part d’entre nous se seront éteints? C’est la question que nous nous posons.Si nous voulons continuer à avoir une ville vivante et vibrante après cette pandémie, il va falloir commencer à nous aider. Il sera déjà trop tard après Noël pour la plus part d’entre nous. »
Lettre ouverte des propriétaires du Olive et Gourmando – Si vous souhaitez nous faire parvenir une lettre ouverte, SVP nous écrire à [email protected] — tous les courriels sont lus.
Écrit par Inès Duguen