• 2 j’aime

Billy, j’ai faim : chouette resto-comptoir sur Saint-Denis

Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim! Billy, j'ai faim!

La rue Saint-Denis n’est plus ce qu’elle était, mais fort heureusement on peut compter sur Billy, j’ai faim! pour remplir nos bedons de délicieux petits plats à emporter ou à manger sur place.

Ce fameux Billy, dont le visage barbu et souriant orne la porte d’entrée, c’est le chef-propriétaire Billy Galindo, qui a lancé le projet en août 2022 avec sa compagne, Camille Boissel. Billy est originaire du Sud de la France, plus précisément de la commune de Millau, près de Montpellier. «Un petit bled paumé», lance Billy, surtout connu pour avoir été l’endroit où le militant syndicaliste José Bové a démoli un McDo à la fin des années 1990.

Après des études infructueuses aux Beaux-Arts à Saint-Étienne, Billy décide de se tourner vers la restauration. «J’ai arrêté les Beaux-Arts parce que je n’avais pas assez de talent pour en vivre», confie le chef en riant. «Je suis reparti à zéro en cuisine et j’ai eu la chance de tomber sur un chef étoilé qui m’a pris sous son aile.» Le chef en question, c’était Maxime Apert, du restaurant Insens.

Flash-forward quelques années plus tard, Billy déménage à Montréal, où il passe une douzaine d’années dans les cuisine de feu F Bar, La Chronique, Albert Bistro et Darna Bistroquet. Puis, la pandémie frappe. Billy quitte le Darna et décide de lancer sa propre affaire. «Je l’avais dans le coin de la tête, mais c’est la pandémie qui a confirmé que la restauration traditionnelle pouvait être compliquée.» Au départ, le chef souhaitait lancer un service de prêt-à-manger en ligne. Il teste quelques recettes avec des amis et des connaissances, qui commandent via un formulaire Google. Le nom est venu tout seul, ce sont ces clients qui lui écrivent: «Billy, j’ai faim! Qu’est-ce qu’on mange?»

Pour ne pas vous endormir avec les détails bureaucratiques, résumons la suite en disant que Billy s’est buté à quelques règlements qui l’ont obligé à avoir pignon sur rue. Le comptoir devait initialement être à Rosemont, mais en raison de problèmes avec l’immeuble (il menaçait de s’écrouler, rien de moins!), il s’installe finalement sur la rue Saint-Denis, en plein cœur du Plateau Mont-Royal.

Billy, j’ai faim!

Mais assez d’histoires, passons à ce qui vous intéresse vraiment: qu’est-ce qu’on mange, Billy?

Le petit local compte une vingtaine de places (dont deux derrière le comptoir-caisse à une petite table «VIP», exigüité oblige), où l’on s’installe pour le lunch ou pour le brunch, les samedis. Ensuite, quelques frigos et congélos bien garnis et, à l’arrière, la cuisine où Billy opère avec sa minuscule équipe. C’est Billy et Camille qui ont fait les rénos et la déco, sans flafla mais plutôt charmante. «On est allés chiner des trucs à droite et à gauche au Renaissance. Les tables et les chaises, c’est des choses chinées», raconte Billy.

À l’ardoise, on retrouve une dizaine de plats qui changent au jour le jour, mais avec quelques constantes: le saucisson brioché, la soupe de poisson, les pappardelles et le couscous au légumes, qui restent toujours au menu, avec quelques variations. Les prix sont très raisonnables compte tenu des portions: on peut manger à sa faim et très bien pour environ 15 à 30$. Ajoutez à ça une petite sélection de vins au verre à moins de 10$, on se retrouve avec une offre très alléchante pour les midis!

Pour les plus petits appétits ou les clients pressés, on propose quelques options «sur le pouce» à 10$ ou moins, comme des croque monsieur ou madame (selon l’envie), une foccacia du jour, un club sandwich et une délicieuse pissaladière.

On termine avec quelques choix de desserts: le très populaire ourson à la guimauve trempé dans le chocolat, ou encore un café gourmand, servi avec quatre petits mignardises – parfait pour se sucrer le bec sans craindre de crasher une fois rentré au bureau.

Et pendant qu’on y est, on serait bête de ne pas faire quelques provisions pour la maison: soupes, ratatouille, couscous, bourguignon, quiches, pommes dauphines et autres délices, il ne manque pas de choix dans les congélateurs de Billy. Il y a même des petits pots pour bébés préparés avec amour!

Local et écolo

Dans un souci de limiter les déchets et de réduire l’empreinte écologique du restaurant, Billy Galindo travaille majoritairement avec des produits locaux et de saison, qu’il transforme lui-même sur place. Le resto est d’ailleurs membre du programme Aliments du Québec au menu depuis ses touts débuts. Les légumes viennent de Birri, au Marché Jean-Talon. Le saucisson lyonnais du saucisson brioché est fait ici par Porcmeilleur, la soupe de poisson avec du flétan de pêcheries locales. «J’arrive presque à retrouver le goût du Sud de la France avec des produits québécois», se félicite le chef.

Sauf quelques exceptions, tous les plats à emporter sont servis dans des plats consignés ou compostables. «Au long terme, l’idée c’est d’éliminer complètement le plastique», précise-t-il.

Pour un bon petit lunch pas cher, une bouchée sur le pouce ou pour de bons petits plats prêts-à-manger, passez voir Billy!

Bon appétit!


Photographié par Alison Slattery





On en parle dans

Du magazine