David Goudreault charmé par la poésie des champs de l’Estrie

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David Goudreault en Estrie Les fleurs de la ferme Ste-Catherine Les fleurs de la ferme Ste-Catherine La ferme les 3 pouces verts David Goudreault récolte du miel à la ferme Les 3 pouces verts. David Goudreault récolte du miel à la ferme Les 3 pouces verts. David Goudreault visite Le Petit Mas David Goudreault visite Le Petit Mas David Goudreault visite Le Petit Mas La ferme piscicole des Bobines Les truites de la ferme piscicole des Bobines

La tournée provinciale de l’Union des producteurs agricoles, tenue dans le cadre du mouvement Mangeons local plus que jamais !, s’est arrêtée en Estrie cette semaine. À titre d’ambassadeur de la région, l’auteur, poète et travailleur social David Goudreault a eu la chance de rencontrer les producteurs de la région. Le résident de Sherbrooke est bien connu pour ses œuvres littéraires primées et ses prises de position toujours pertinentes dans les débats publics. 

David Goudreault nourrit un grand amour pour la langue française et pour tout ce qui fait vibrer le Québec. C’est donc sans surprise qu’il a accepté avec grand plaisir de participer à la tournée de l’UPA en Estrie pour réitérer son engagement envers l’achat local et la promotion des produits d’ici. La visite des producteurs a été rendue possible grâce à la fédération de l’UPA Estrie et des Créateurs de saveurs Cantons-de-l’Est. Au cours de cette mémorable journée, David a visité la ferme Sainte-Catherine, la ferme Les 3 Pouces Verts, Le Petit Mas et la Ferme Piscicole des Bobines. 

Ferme Sainte-Catherine

Premier arrêt : la ferme Sainte-Catherine ! Cette entreprise familiale a été fondée par Claire et Luc Forget, en 1983, lorsqu’ils ont racheté une ferme abandonnée en plein milieu de la ville de Sherbrooke. Partis de rien, ils ont tout bâti eux-mêmes. Aujourd’hui, leur fille Anne les accompagne dans l’aventure. Leur vocation est la culture de fruits, légumes et fleurs qu’ils vendent à même leur kiosque en plus de plats cuisinés faits avec leurs produits. 

David a beaucoup apprécié sa balade dans les champs de fleurs en compagnie de la famille Forget, qui lui a raconté l’histoire de la ferme. Il s’est surtout senti interpellé lorsque la famille a abordé un moment difficile de son histoire : il y a une dizaine d’années, la construction de l’autoroute 410 a détruit une grande partie des terrains de la ferme, dont la moitié du verger. D’ailleurs, ils ont perdu plusieurs cultivars rares et ancestraux de pommiers; une pièce d’histoire importante de l’agriculture. « J’imagine que vous auriez eu besoin d’un travailleur social à ce moment-là », a dit David, avant de saluer le courage des Forget, qui ont su s’adapter et poursuivre leur passion contre vents et marées.

Les clients, solidaires, passent au kiosque tout l’été et l’affluence augmente en septembre et en octobre pour  l’autocueillette de pommes et de raisins. 

Ferme Les 3 Pouces Verts

Deuxième arrêt : la ferme Les 3 Pouces Verts, qui s’étend sur 63 acres de terres et se spécialise dans la production de petits fruits (fraises, bleuets, framboises) et de légumes en serre. Ils élèvent aussi le porc rustique Berkshire, le lapin et la poule pour les œufs bruns. La ferme produit également du miel grâce à leurs ruches installées à proximité pour mieux polliniser leurs champs de petits fruits. 

Les propriétaires de la ferme, Yves Vaillancourt et Nathalie Laplante, ne se doutaient pas qu’ils deviendraient un jour cultivateurs. Quand Marc, le père d’Yves, a acheté la terre en 2012, Yves a quitté la Floride pour revenir au Québec. « Je suis tombé en amour avec ma profession. Après l’été, je me suis dit que je devais me trouver une femme qui souhaite vivre sur une ferme. J’ai rencontré Nathalie à l’automne, elle est déménagée en Estrie, et je l’ai demandé en mariage six mois plus tard. Les producteurs agricoles sont vites en affaire! », raconte-t-il, amusé.

En arrivant sur place, David Goudreault a dégusté un excellent repas fourni par Créateurs de Saveurs et préparé par le service traiteur du Café Caus de Sherbrooke. Une fois repus, il a pu en apprendre davantage sur le comportement des abeilles et sur la manière dont le miel est récolté. Très curieux, David a posé plusieurs questions à Yves et a été très étonné par certaines des réponses. Par la suite, David a pu passer de la théorie à la pratique. Il a été invité à faire lui-même la récolte du miel! L’expérience était visiblement enthousiasmante, puisqu’elle lui a inspiré un poème, qu’il a déclamé à chaud : « l’apiculture, mon nouvel amour ». Avant de partir pour la prochaine ferme, les invités ont pu déguster des verrines préparées par Nathalie avec les fruits de la ferme. La visite n’aurait pas pu mieux se terminer !

Le Petit Mas

Lors de son troisième arrêt de la journée, David Goudreault a visité une ferme familiale qui se consacre à la culture de l’ail. Au Petit Mas, Marie-Pierre Dubeau et Sébastien Grandmont produisent un ail de qualité exceptionnelle que l’on trouve en épicerie. L’entreprise offre aussi des produits transformés, dont la fleur d’ail fermentée de manière naturelle, un procédé unique au Québec. David Goudreault a fait le tour de leurs installations et a pu voir comment l’ail est trié et nettoyé une fois récoltée. Après la visite, Marie-Pierre y est allée de quelques blagues et jeux de mots en « ail », ce qui a bien amusé David, qui a l’habitude de jongler avec les mots. Qui est le guerrier préféré des producteurs d’ail? Le Jed’ail ! 

Sur place, Julie Labrecque de la ferme voisine Les Broussailles a organisé une dégustation de fromages au lait de brebis. La feta était particulièrement savoureuse! Julie a abordé la difficulté d’accroître la production de la ferme en raison du manque de main-d’œuvre. Ce fut l’occasion de discuter de cet enjeu qui touche non seulement les producteurs et productrices de l’Estrie, mais ceux et celles de toutes les régions du Québec.

David Goudreault visite le Petit Mas

Ferme Piscicole des Bobines

La quatrième et dernière visite a mené David Goudreault à la Ferme Piscicole des Bobines. L’entreprise se consacre à l’élevage de truites arc-en-ciel depuis 1980. Normand Roy, propriétaire et fondateur de la ferme, est très impliqué dans son milieu afin de promouvoir des pratiques d’aquaculture durable. Lui et son fils Clément ont contribué à réduire considérablement l’empreinte écologique de leur pisciculture. Normand a montré à David les bassins où les truites sont nourries avant d’atteindre la maturité et l’impressionnant système de traitement des eaux qui garantit un environnement optimal pour le poisson. David a été très impressionné par l’ampleur des installations toutes neuves de la ferme. n voyant la machinerie qui sert à éliminer l’ammoniaque de l’eau,  il a lancé à la blague : « On dirait une base de méchants dans un film de super-héros ! ». 

Joseph, le fils de Clément, a aussi animé la visite en attrapant quelques truites au filet pour les montrer à David qui s’est exclamé : « Moi j’engagerais Joseph, j’ai trouvé que c’était le plus sérieux des trois ». Il n’y a pas de doute : à la Ferme Piscicole des Bobines, la relève est assurée! Une dégustation de truite fumée a bien terminé la journée. Élevées sans antibiotiques de manière écoresponsable — et ça se goûte — les truites des Bobines sont transformées sur place et David Goudreault en a profité deux fois plutôt qu’une.

Mettre des visages sur les produits locaux

Après cette magnifique journée passée à rencontrer les producteurs et productrices de sa région, David Goudreault n’avait que des bons mots à formuler à leur endroit : « Ça a été une journée vraiment exceptionnelle pour moi parce que ça fait longtemps que je n’ai pas appris autant en une journée. Je me sentais vraiment en mode étudiant, à me nourrir de connaissances, à découvrir plein de choses sur l’agriculture. […] De voir à quel point la technologie vient en soutien au travail manuel, à quel point c’est mathématique, avec la machinerie spécialisée… Je trouve qu’il y a quelque chose d’admirable dans la prise de risques et le professionnalisme des gens que j’ai rencontrés. J’ai aussi ressenti un sentiment de proximité avec les fermiers de ma région. Il y en a plusieurs dont je connaissais déjà les produits et j’ai enfin pu mettre un visage sur leurs noms. Ça donne encore plus envie d’acheter local, de manger local. Ça a été d’abord une rencontre d’humains et j’ai l’impression que tout le monde gagnerait à faire ce genre de rencontres là. Il faut créer ces occasions-là pour rencontrer les agriculteurs et j’ai envie de les rencontrer à nouveau et de saluer leur courage. On voit que ce sont de grands travailleurs, mais surtout de grands passionnés ».

Pour faire comme David et rencontrer les gens qui produisent vos aliments locaux favoris, rendez vous sur l’application Mangeons local plus que jamais ! de l’Union des producteurs agricoles et planifiez vos visites aux quatre coins de la province.


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