Brigitte Boisjoli, à la rencontre des producteurs de sa région dans le Centre-du-Québec
La tournée provinciale de l’Union des producteurs agricoles, tenue dans le cadre du mouvement Mangeons local plus que jamais !, s’est déplacée cette semaine dans la région du Centre-du-Québec. Cette fois, l’invitée d’honneur était Brigitte Boisjoli, célèbre drummondvilloise. Chanteuse et animatrice très appréciée, Brigitte s’est fait un devoir de porter fièrement les couleurs du mouvement Mangeons local plus que jamais ! Avec son enthousiasme légendaire, elle a pris son rôle d’ambassadrice de la région très au sérieux, posant plusieurs questions pour mieux connaître la réalité des producteurs rencontrés.
« Brigitte, tu n’as pas peur de cette nomination au poste prestigieux d’ambassadrice ? » « Pas du tout, au contraire, j’aime encourager les gens de chez nous et visiter les fermes du coin. J’ai un sentiment d’appartenance et de proximité en mangeant local ! C’est un honneur pour moi de promouvoir ma belle région en affichant mon engagement envers l’achat local et la promotion des produits d’ici, tout en apportant bien sûr un brin de folie à cette journée d’exploration ! ».
Au cours de cette belle journée de découvertes rendue possible par la Fédération de l’UPA Centre-du-Québec, Brigitte a eu le plaisir de visiter La Griffe d’érable, la Bergerie Étoile d’or et l’entreprise Cultures de chez nous.
La Griffe d’érable
La tournée a débuté à La Griffe d’Érable, située à Saint-Wenceslas, chez les frères Gabriel et Samuel Richard, des producteurs acéricoles particulièrement allumés. Cette entreprise familiale en opération depuis 1995 exploite différentes parcelles à Saint-Wenceslas et Saint-Léonard d’Aston et produit annuellement quelque 200 barils de sirop d’érable destinés au marché en vrac.
Depuis mai 2021, sa production de sirop d’érable et de sous-produits est certifiée biologique. En plus de développer ses propres stratégies de mise en marché, l’équipe très créative de La Griffe d’Érable a mis en place un concept novateur de bar à sucre, où il est possible de s’asseoir au comptoir et d’observer en direct le sucrier qui travaille à l’évaporateur.
Brigitte Boisjoli a été très impressionnée par le fait que La Griffe d’érable compte 28 000 entailles. Sa joie a été a son comble quand ses hôtes lui ont offert une boîte-cadeau contenant divers éléments “griffés” et notamment une chemise à carreaux portant la griffe de… La Griffe. Avec ce cadeau sont venues plusieurs responsabilités qu’elle a assumées avec brio : entaille d’un tronc avec une perceuse qu’elle a maniée avec une belle dextérité ; envoi de rondins dans le four de l’évaporateur et, pour finir, préparation d’un délicieux beurre d’érable.
Autre élément qui a impressionné Brigitte, l’entreprise a mis en ligne Alphonse et la Griffe d’Érable, le premier balado acéricole pour enfant, une initiation ludique au monde de l’acériculture. « Ce premier arrêt m’a procuré le sentiment d’intégrer cette belle famille du sirop d’érable ; des gens chaleureux, innovateurs et passionnés ! ».
Bergerie Étoile d’Or
Dans le paysage bucolique de Saint-Christophe-d’Arthabaska, la deuxième étape de la tournée nous a amenés à la Bergerie Étoile d’Or où nous avons fait la rencontre de Manon Therrien et Maxime Bernier, des personnes passionnées par leur métier dont les explications furent passionnantes. En plus de ses 480 brebis élevées dans le respect, La Bergerie Étoile d’or produit ses propres fourrages et sa paille sur des terres qu’elle possède et qu’elle loue. Les Therrien mettent en marché environ 900 agneaux légers et lourds dans le kiosque voisin de la bergerie ainsi qu’à différents points de vente à Victoriaville. Manon est de la quatrième génération de Therrien à exploiter la ferme laitière, puis ovine.
Nous avons également eu le plaisir et le privilège d’échanger quelques mots avec Marcellin Therrien, le fondateur de La Bergerie Étoile d’Or, véritable puits de connaissances en tout ce qui a trait à l’élevage ovin.
Brigitte Boisjoli a été très impressionnée par les explications de Manon à propos de la technique d’accouplement en contre-saison de reproduction utilisée à la Bergerie Étoile d’Or pour assurer un approvisionnement régulier en viande ovine. Cette technique consiste à utiliser un programme artificiel de photopériode (durée d’éclairement ou longueur du jour) à l’intérieur de la bergerie pour stimuler la reproduction en dehors de la période habituelle, c’est-à-dire à l’automne et à l’hiver.
Au cours de la visite de la bergerie, Brigitte nous a donné un aperçu de ses multiples talents en donnant le biberon à un tout petit agneau qui s’est joint au groupe de fans de la chanteuse, en tétant frénétiquement. « Maxime et Manon m’ont donné l’opportunité de vivre de merveilleux moments, entre autres nourrir les petits agneaux, moment magique !!! »
Dîner régional au Bistro-bar Le Mont
Après ces deux premières visites enrichissantes, pause pour un dîner régional mettant en vedette les produits locaux. Au Bistro-bar Le Mont situé au sommet du magnifique Mont Arthabaska , nous avons eu droit à un repas préparé avec grand soin par Michel Camiré, traiteur depuis 34 ans, qui a rendu tout le monde heureux, de l’entrée jusqu’au dessert. La vue époustouflante sur les environs permettait d’admirer Victoriaville et bien au-delà. « J’ai été reçue comme une reine au magnifique Bistro Bar Le Mont où j’ai pu déguster des produits de chez nous en compagnie de nos agriculteurs, un moment inoubliable pour moi ! »
Cultures de chez nous
Pour clore cette tournée passionnante pour tout le monde, arrêt à Sainte-Brigitte-des-Saults et visite de l’entreprise Cultures de chez nous. Le fournisseur et distributeur de poireaux et d’asperges est impressionnant à bien des égards, organisation et grandeur de la production pour ne parler que de ces deux aspects.
Nous avons été accueillis par Michelle Rajotte et Louis-Marie Jutras qui nous ont guidés pendant toute la visite. Depuis 1981, Les Cultures de chez nous cultive des légumes et des petits fruits dans la région du Centre-du-Québec. L’entreprise utilise des méthodes culturales respectueuses pour la santé de ses consommateurs et pour l’environnement. Aujourd’hui, les Cultures de chez nous occupe quelque 700 acres et des serres de 2 700 mètres carrés de superficie. Les propriétaires cultivent poireaux, asperges, fraises, framboises, bleuets, soya et maïs.
L’avenir est prometteur pour l’entreprise, car la relève est assurée. Les trois enfants travaillent aujourd’hui sur la ferme. L’aînée, Valérie, s’occupe de l’administration et des ressources humaines alors qu’Alexis a un diplôme d’études collégiales en gestion et exploitation d’une entreprise agricole et Antoine, le plus jeune, a un diplôme d’études professionnelles en gestion et exploitation d’une entreprise agricole.
Brigitte Boisjoli a été particulièrement impressionnée par la production annuelle de 8 millions de poireaux. « Chaque Québécoise et chaque Québécois devrait donc avoir droit à son poireau », a-t-elle souligné avant de se faire offrir tablier et gants de travail et d’embarquer avec les ouvriers à bord de la machinerie de récolte des poireaux. « Ma journée s’est terminée dans cette belle et grande famille de Cultures de chez nous. J’ai eu le bonheur de visiter cette énorme entreprise et même d’y récolter moi-même des poireaux ! »
La tournée s’est conclue dans la bonne humeur générale sous l’œil amusé des ouvriers occupés à préparer les sacs de poireaux tranchés que l’on trouve aujourd’hui dans les chaînes d’alimentation partout au Québec. Chacun est rentré chez soi et les souvenirs seront doux et laisseront des traces positives ; chez Brigitte Boisjoli qui est repartie les bras chargés de cadeaux en se promettant bien de revenir rendre visite à tous ces producteurs passionnés ; et chez les personnes à qui la tournée a rendu visite et qui ont fait preuve d’une hospitalité exceptionnelle. En terminant son périple ou aventure, Brigitte a déclaré : « Cette journée m’a fait du bien au cœur ! J’ai rencontré des gens qui croient aux produits de chez nous, des familles tissées serrées, de l’amour et de la persévérance !!! »
Écrit par Inès Duguen