• 23 j’aime

Wilensky : un classique simple et réussi

Ouvert en 1932, le Casse-croûte Wilensky est une institution qui a su conserver son cachet d’autrefois !

Auparavant situé à l’angle de Saint-Urbain et Fairmount, le restaurant a ensuite déménagé en 1952 sur Fairmount et Clark, où il se trouve toujours aujourd’hui. La famille Wilensky, qui est encore propriétaire de l’institution s’est établie dans le quartier du Mile-End lors de la vague d’immigration juive. Wilensky est dans notre liste des très bons lunchs à moins de 10$ dans le Mile-End, dans notre liste des Meilleurs sandwichs de Montréal pour se régaler ainsi que de nos suggestions d’adresses où manger pour pas cher à Montréal.

Dépanneur en premier lieu, le local a été divisé plus tard afin d’accueillir un salon de coiffure. Les enfants des propriétaires, chargés de gérer l’avant du magasin, proposaient aux clients cigarettes et cigares ainsi que chiens chauds et breuvages au comptoir. Le plafond en tôle embossée, l’horloge Kik Cola, la caisse enregistreuse à clochette, la fontaine de boissons gazeuses à l’ancienne et les grils en fonction depuis plus de soixante-dix ans témoignent de l’authenticité des lieux. À l’origine, le restaurant pouvait accueillir dix personnes, mais actuellement, il n’en compte plus que neuf, une des places ayant été remplacée par un service à emporter.

Tentant de lutter contre la concurrence, la famille a fait l’acquisition d’un gril afin d’accroître son offre. Après plusieurs essais dans le but de séduire les clients les plus fidèles, le « Spécial Wilensky » a vu le jour et a fait la renommée de l’établissement. Aujourd’hui, c’est donc dans ce cadre sommaire que la famille sert son fameux sandwich, composé de salami de bœuf et servi dans un petit pain rond. Très abordable, il est offert pour la modique somme de 4,17 $ (4,61 $ avec fromage). Sharon Wilensky, la copropriétaire, mentionne que le sandwich est toujours garni de moutarde et qu’il n’est jamais coupé en deux. Pourquoi ? « It was all for efficiency and not making exceptions. We wanted to treat everybody the same, service everybody the same. » Elle ajoute qu’autrefois l’institution chargeait aux clients dix cents en plus s’ils n’en désiraient pas, dans le but de les décourager. Si les clients viennent principalement pour ce classique, le casse-croûte propose aussi d’autres plats, dont des chiens chauds et des sandwichs froids, à moins de cinq dollars.

C’est donc dans ce décor simpliste et intemporel, qui a su résister au changement, que l’on vous sert ces classiques incontournables. On vient ici pour vivre, le temps d’un bon sandwich, un voyage dans le temps.


Photographié par Alison Slattery —





On en parle dans

Du magazine

Jean-Martin Fortier : du jardin à la table

En pleine pandémie, le jardinier maraîcher s’est lancé dans un nouveau projet un peu fou: créer sa propre table fermière dans un bâtiment historique de Stanbridge East, l’Espace Old Mill, où il pourrait servir les fruits (et surtout les légumes!) de ses récoltes directement aux clients.

Présenté par