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Bar Vivar : bar à vin espagnol coup de cœur sur Duluth

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Deux anciens de Joe Beef, le chef-propriétaire Georges Greiche en cuisine et son ami Patrick Oakes en salle, font équipe au Bar Vivar. Le duo propose une formule tapas espagnole, savoureuse et abordable qui risque rapidement de faire de l’adresse un incontournable de Montréal.

«On est fan de soccer, de rugby, de pub et de bar à vin. On a voulu faire quelque chose qui mélange tout ça, avec la cuisine espagnole la plus humble et savoureuse possible et l’accueil qu’on aime recevoir quand on sort quelque part», explique le chef. Et c’est réussi!

Georges est né à Montréal et y a étudié l’histoire. Il pensait devenir avocat, mais un jour, il a découvert la restauration et en est tombé amoureux! «Ça a cliqué instantanément. L’endroit où je travaillais avait beaucoup d’histoire et j’ai compris qu’avec une assiette, on raconte une histoire; j’ai adoré! J’aimais aussi l’aspect tactile et le fait que plus tu travailles fort, meilleurs sont les résultats.» Georges a ensuite fréquenté l’American Culinary Institute à New York, travaillé un peu au Blackberry Farm au Tennessee et chez Pilgrimme en Colombie-Britannique avant de rejoindre Joe Beef. Il est alors devenu chef privé et a voyagé, toujours avec l’idée d’ouvrir un jour son propre restaurant. «Je suis parti 6-7 mois en Espagne, et ça a été le voyage de ma vie. J’y ai travaillé dans quelques établissements et j’ai adoré. Puis je suis revenu à Montréal et j’ai trouvé cet endroit : j’ai tout de suite su que c’était le bon», raconte-t-il.

Bar Vivar : la chaleur de l’Espagne

Il y a effectivement quelque chose d’unique dans le petit local de la rue Duluth – et ce n’est pas simplement le fait d’être situé juste en face du célèbre restaurant Au pied ce Cochon. C’est peut-être que le local, situé sur un coin de rue, jouit d’une belle lumière toute la journée. C’est peut-être aussi le fait qu’il soit accessible aux personnes à mobilité réduite. Ou tout simplement que l’on s’y sent vite chez soi.

La salle d’une quarantaine de places est divisée en deux espaces: une section bar avec tables hautes qui s’ouvre sur la cuisine à l’avant, un match de foot en trame de fond, quelques jolis tableaux sur les murs; à l’arrière, une coquette salle à manger, avec une table en coin et des belles banquettes en cuir bleu cobalt, plus propices aux rendez-vous intimes. «Martin Franco a aidé à concrétisé l’espace, Patrick aussi a eu son mot à dire. Et ma mère est commissaire d’art donc il y a toujours un peu d’art dans ce que je fais», nous explique le chef. «J’ai laissé le comptoir de la cuisine ouvert parce que je veux pouvoir parler avec mes amis et me faire des nouveaux amis!»

Le nom du restaurant est inspiré de Rodrigo Diaz, chevalier et souverain d’Espagne médiévale qui inspira la célèbre pièce de théâtre Le Cid de Corneille. Ce dernier venait d’un petit village qui s’appelle aujourd’hui Vivar del Cid, où la culture des pintxos (l’équivalent basque des tapas) est très présente. «Rodrigo a combattu pour les Arabes et pour les Chrétiens. Je suis Arabe et Chrétien, donc j’aimais la référence», confie George. Les amateurs de cinéma remarqueront peut-être sur un mur le portrait de l’acteur Charlton Heston en cottes de mailles tiré du film de 1961 inspiré par le personnage.

Simple et savoureux

Georges a toujours eu un penchant pour le Plateau: «C’est vraiment le cœur de Montréal. J’adore l’exubérance estivale, la culture très européenne avec tous les Français et les Portugais du quartier. Il y a beaucoup de brasseries, mais peu de bar à vins. Je voulais offrir un endroit où on peut prendre un verre à prix raisonnable avec une petite bouchée», confie le chef-propriétaire.

«Je voulais faire quelque chose de simple, à prix abordable», poursuit Georges. «Je souhaite que les gens viennent ici et passent un bon moment. J’adore l’Espagne, j’aime le fait que tout est simple et direct là-bas. Quand tu appelles quelqu’un, on te répond “Dígame!” qui signifie littéralement “Dis-moi”. On ne passe pas par quatre chemins. Il y a de la transparence, de l’humilité.»

Le menu est composé de spécialités espagnoles, tout en légèreté et en fraîcheur, ce qui implique que les ingrédients doivent être d’une grande qualité. «Mon plat signature est la tortilla. C’est un plat d’œufs, de pommes de terre et d’oignons. C’est sans prétention et accessible à tous», indique le chef. On trouve aussi des croquetas du moment, un zorza (une recette de chair de chorizo originaire du nord de l’Espagne), des tostas (tartines) au calmar, aux sardines ou aux coques, une ensaladilla rusa (salade russe) revisitée et un décadent croissant farci à la tête fromagée. Et bien sûr le jamón (!) , présenté en fines tranches qui fondent en bouche.

Vins, xérès et vermouths

C’est Patrick, vétéran de la restauration, qui s’occupe de la salle et de la carte des boissons. «Tout est au verre, on est plus sur du traditionnel, des vins de partout et beaucoup dans le partage», note ce dernier. On propose aussi une sélection de xérès et de vermouths, des cocktails et des bières, le tout servi au pichet et en caña, petit verre de 8 oz.» Une spécialité à découvrir: le guiri, un cocktail très rafraîchissant à base de vermouth et de cidre de pomme, dont le nom provient d’un terme péjoratif utilisé pour désigner les touristes en Espagne.

Il n’y a pas à dire, on se sent tout de suite à l’aise chez Patrick et Georges. Leur amour de la restauration et leur désir de bien faire les choses est évident. Il n’y a pas d’égo ici, que de la bonne bouffe à prix juste et du vin qui coule à flots, tout comme les blagues d’ailleurs. «J’avais tellement hâte d’ouvrir la porte!», lance George. «Je souhaite montrer tout ce que j’ai à offrir et voir comment nos clients vont transformer l’espace et la formule.»

Le Bar Vivar est un véritable coup de cœur. On espère que vous l’adopterez aussi!

Bonne découverte!


Photographié par Alison Slattery





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