Domaine Capmartin : une histoire vivante du Sud-Ouest, entre tradition, vin bio et vins nature

Il y a des domaines qui avancent à contre-courant, patiemment, jusqu’à tracer leur propre sillon. Domaine Capmartin en fait partie. Ici, on parle d’un vignoble du Sud-Ouest façonné par le temps, les choix courageux et une idée simple : faire des vins sains, équilibrés et vivants. Des vins bio et vins nature qu’on a envie d’ouvrir, de partager, et de redécouvrir verre après verre. Bonne nouvelle pour nous : plusieurs cuvées sont désormais disponibles à la SAQ.

L’histoire commence en 1986. Guy Capmartin quitte le domaine familial pour créer son propre vignoble. Il reprend des vignes en fermage (dont une parcelle pré-phylloxérique) plante, taille, bâtit, et vinifie d’abord au chai ancestral avant d’ériger, en 1995, son chai d’élevage au « Couvent ».

Dès les débuts, Guy refuse le désherbage chimique et limite les intrants. Au tournant 2007-2008, il enclenche la conversion bio. Les années sont très pluvieuses, les pertes lourdes : le pari est risqué, la route cahoteuse.

2010 marque un tournant. Simon rejoint un domaine fragilisé et pose un geste clair : aller au bout de la démarche et obtenir la certification biologique. Curieux et exigeant, il s’ouvre à la phytothérapie dès 2015 et teste le vin nature, d’abord pour « éprouver » l’idée. Résultat : ça fonctionne… à condition d’affiner les pratiques pour assurer la stabilité en bouteille.

La rencontre décisive survient en 2016 avec Dominique Ilharramounho, œnologue spécialiste des vins nature. Simon découvre une approche holistique et biodynamique. Sceptique au départ, il observe les effets au vignoble et se laisse convaincre. En 2017, la biodynamie est pleinement adoptée; en 2021, le domaine obtient la certification Demeter, couronnant cinq années d’un travail minutieux.

Une philosophie claire : écouter le vivant

Aujourd’hui, Domaine Capmartin revendique un vignoble en équilibre avec son environnement : respect des cycles, attention à la biodiversité, interventions mesurées. L’objectif de Simon est limpide : des vins sains, nets, équilibrés, et surtout un vignoble en bonne santé. Deux familles coexistent et se complètent : les AOP (ancrées dans la tradition du Sud-Ouest) et les IGP et Vins de France (terrain d’exploration et de liberté).