Les coups de coeur de Karine Jacques à Québec

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C’est par une belle journée ensoleillée qu’on s’est rendus chez Babeurre Délicatesses, une jolie petite dinette de quartier à Limoilou, pour rencontrer la cheffe-propriétaire Karine Jacques.

En plein préparatifs pour une journée qui s’annonçait déjà bien occupée, le cliquetis des ustensiles et le ronron des fourneaux s’élevant de la cuisine ouverte où s’affairait son équipe, Karine nous a reçus dans sa coquette salle à manger, où elle régale ses clients de ses créations sucrées et salées.

«Babeurre, c’est un heureux mélange de tout mon background, autant professionnel que personnel», nous raconte-t-elle.

Si Karine a grandi dans la Capitale, c’est à Montréal qu’elle a fait ses premières armes en cuisine, notamment au Club Chasse & Pêche et au café de l’Usine C. Mais difficile de garder la native de Saint-Augustin-de-Desmaures loin de son patelin très longtemps. Bientôt, on la retrouve à la barre de la cuisine du regretté Moine Échanson, puis chez Le renard et la chouette et au Diner Saint-Sauveur.

Puis, la naissance de son fils et une pandémie mondiale viennent tout chambouler. La jeune mère cherche un meilleur équilibre: c’est ainsi que Babeurre Délicatesses voit le jour, d’abord sous la forme d’un popup au P’tit marché Saint-Jean-Baptiste, puis dans sa mouture actuelle sur la 3e Avenue.  

Bref, on peut dire que Karine est bien attachée à sa ville. Bien que très riche, la gastronomie de Québec est une petite famille bien soudée, dans laquelle l’entraide et le partage sont des valeurs bien ancrées. C’est dans cet esprit qu’on a demandé à Karine de partager avec nous ses adresses coups de coeur et quelques suggestions de choses à faire absolument à Québec et aux alentours.

Bonne découverte!

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Cantook Microtorréfaction

Quand j’ai commencé à travailler au Moine Échanson, le Cantook était juste à côté. Je me suis tout de suite attachée à Simon, le propriétaire, qui était issu de la famille des brûleries Faro. Il s’est détaché de l’entreprise familiale pour partir sa propre affaire. Il est très proche des agriculteurs, il va les visiter et travaille avec eux. Pour lui c’est super important, et ça rend son café encore plus vivant! D’ailleurs, le café qu’on sert chez Babeurre, c’est le café du Cantook.

La Buvette Scott, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste (photo: Buvette Scott)

Buvette Scott

La Buvette Scott, c’est comme un petit cocon. On se sent complètement à l’extérieur de la ville. Il n’y a pas beaucoup de lumière, il n’y a pas de fenêtres. C’est tout petit, c’est super convivial. Un service super familier aussi. Des beaux vins, un beau menu qui change assez régulièrement.

Dinette du cap

Étienne McKinnon était chef-propriétaire au Sardine au début, il est parti partir son petit projet en campagne avec sa blonde qui a la ferme maraîchère La Baigneuse. 

La Dinette du cap, c’est dans la Petite brûlerie de café, un petit café super local dans une vieille maison champêtre. C’est une dinette, donc un lieu de jour avec une belle sélection de vins nature et de bières d’importation privée. Un peu caviste, un peu café.

Étienne fait un sandwich déjeuner avec muffin anglais maison. Tout est fait main aussi, c’est vraiment dans cet esprit-là, puis il essaie d’utiliser les produits les plus locaux possible, dont les légumes de sa blonde quand c’est en saison. Il y a des plats du jour: des sandwiches, une genre de focaccia garnie… ça ressemble vraiment beaucoup à ici, en fait! C’est comme la même affaire, mais en campagne.
La ferme maraîchère la Baigneuse, c’est juste à côté, on peut aller voir, ils ont des serres. Ça fait environ trois ans qu’ils ont commencé la production, ils approvisionnent quelques restaurants et ils font des paniers en pré-commande avec des drops à la Barberie, justement.

Une cuvée spéciale de la Barberie, à Saint-Roch. (photo: La Barberie)

La Barberie

La microbrasserie la Barberie, dans le quartier Saint-Roch, ça fait vraiment longtemps que c’est là. C’est une coopérative, en fait. Le principal atout de la Barberie, il y a les bières, mais il y a aussi la terrasse, qui est hyper verte. Cette année, ils ont tout rénové. C’est vraiment un petit cocon, avec des balançoires. On va faire des rides de vélo et on finit là.

Ils expérimentent beaucoup les sûres avec des fruits. Ils ont commencé à faire des bières barriquées, brettées, ils font des collabs – il y en a une avec le Cheval Blanc qui m’avait vraiment fait tripper, à la prune. Je trouve que c’est une entreprise qui a bien évolué au fil des années avec les tendances, mais ils gardent leur identité. C’est vraiment des gens qu’on adore encourager. C’est dans les pionniers de la ville.

Kraken Cru

Le Kraken Cru, c’est le troisième petit bébé des restos pirates. Il y a eu l’Affaire est ketchup, après ça ils ont ouvert le Patente et Machin, puis Oli est parti de son bord et a ouvert le Kraken Cru. Olivier Thibault, c’est un super ami aussi. Je trouve que ça fit vraiment avec la ville de Québec. Si tu veux voir quelque chose qui représente vraiment bien la vibe chaleureuse des gens de Québec, je trouve que tu trouves vraiment ça au Kraken. La bouffe à Oli est tout le temps super fresh, les petits plats sont tout le temps super bien travaillés. J’adore ce qu’il fait. Quand il a ouvert, il n’y avait rien comme ça. C’était quand même dans les premiers à ouvrir un truc comme ça: un bar à huîtres, sur les trucs de la mer.
C’est vraiment mini, c’est comme la pointe d’un bateau, avec un bar en U. Ça favorise les rapprochements. Tout le monde finit par se parler, même si tu arrives pis tu connais pas tout le monde, tout le monde se parle. Je pense que ça fait partie du charme de ces restos-là, très homy.

Le premier endroit que tu ferais visiter à un touriste à Québec?

C’est peut-être quétaine, mais le Vieux-Québec, le Petit-Champlain, se promener, monter sur la terrasse Dufferin avec le Fairmont Le Château Frontenac, la vue sur la Rive-Sud… Quand je suis partie à Montréal, j’avais oublié le charme et le feeling, le côté plus pittoresque de la ville de Québec. Pour quelqu’un qui n’a jamais vu Québec, ça reste un attrait vraiment beau à voir.

Où vas-tu pour célébrer un anniversaire ou une occasion spéciale?

Pour une occasion très spéciale, Battuto c’est comme une expérience… c’est sûr que c’est bon, tu ne te poses pas de question. C’est bon, le service est sympathique, du bon vin, cuisine très clean. Vraiment tout le temps on point.

Crabe des neiges chez Battuto (photo: Battuto)

Où tu vas pour une date?

Sur le bord de la rivière Saint-Charles, au parc Victoria. Une petite marche avec un pique-nique. Ma première date avec mon chum, c’était ça. On peut y aller en vélo, en skate.

Ton secret le mieux gardé à Québec?

Chez-soi la Chine dans le Vieux-Québec. On est pas portés à aller là, même les gens de Québec. J’ai découvert ça dans les dernières années. Souvent, les restos asiatiques vont prendre une twist «queb» ou américaine et ne vont pas faire de la cuisine super authentique, mais ici, c’est le monsieur qui te sert, sa femme est en cuisine et tu manges du canard laqué si tu réussis à réserver [Note: il faut appeler à l’avance pour le canard laqué]. Il y a des petits dumplings, des bouchées vapeur vraiment top. Et c’est un apportez votre vin, donc tu peux amener des super bonnes bouteilles. On fait souvent des fêtes là avec des amis de la restauration, c’est vraiment chouette.

Ce qui est super sympathique aussi, c’est que comme ça fait un petit bout qu’ils sont ici, ils vont faire un espèce de métissage avec les produits d’ici, mais tout en gardant l’authenticité de leur cuisine.

Ta meilleure bouffe sur le pouce

Franky Johnny! Les sandwiches à Johnny, c’est la décadence. Ça coule partout pis c’est bon. C’est ça que tu veux quand tu manges un sandwich. Chunky, délicieux, homy. À l’image de Jo! Tous les pains sont faits par Borderon et fils, une boulangerie vraiment top de Québec que j’adore. En plus tu peux prendre un café Cantook et ils ont un petit comptoir de Borderon et fils sur le side. Très chouette.

Jonathan Marcoux (alias Johnny) à l’oeuvre chez Franky Johnny (photo: Franky Johnny)

Ton plaisir coupable

Cosmos, c’est un souvenir d’adolescence. C’est un espèce de gros resto un peu boum boum, éclectique, avec des gros aquariums. Le premier, qui est fermé, était sur Grande Allée, mais il y en a un à Sainte-Foy et un dans Lebourgneuf. Les petites bouchées de fondue parmesan, avec des amandes effilées et une sauce tomate, c’était une de mes premières expériences «gastronomiques».

Où tu sors pour prendre un verre?

Ça fait longtemps que je ne sors plus, je travaille tout le temps! Mais des fois je vais au Cendrillon, en fin de soirée, surtout depuis que je suis dans le quartier. Ils m’accueillent tout le temps quand je finis tard, même si je viens juste prendre un verre.

Une chose qu’on devrait faire une fois dans sa vie à Québec?

La Vallée Bras-du-Nord. La descente de la rivière en canot. La première fois qu’on l’a faite, mon fils avait 3 ans. C’est 18km de canot, mais tu peux facilement accoster ici et là, il y a des petites baies et des petites plages rocheuses. À mi-chemin, il y a un terrain où tu peux t’arrêter pour camper. C’est trop beau, les montagnes de chaque côté, ça dépayse à souhait. On y va chaque été, au moins une fois!

Karine et son fils lors d’une descente en canot de la Vallée Bras-du-Nord (photo: Karine Jacques)


Photographié par Mikael Lebleu

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