Le retour de King Melrose dans Lanaudière aux saveurs locales

Présenté par
king melrose upa Lanaudière

Pour son avant-dernier arrêt, la tournée Mangeons local plus que jamais s’est rendue dans la belle région de Lanaudière avec nul autre que King Melrose, originaire de la ville de Joliette.

De son vrai nom Sébastien Côté, King Melrose est un auteur-compositeur-interprète qui charme son public avec ses différents albums de pop-soul.

Si la vedette québécoise ne manque pas de nouveaux projets et est devenue papa il y a seulement 3 semaines, King Melrose a quand même accepté avec joie d’être ambassadeur de Lanaudière et de venir à la rencontre des producteurs de sa région d’origine. 

« Dans ma famille, cela a toujours été important de savourer et de savoir apprécier les produits d’ici. En gros, la transmission intergénérationnelle a fait son petit bout de chemin avec moi, c’est dans mes valeurs d’être capable d’encourager les producteurs de mon coin et de faire rouler l’économie d’ici. (…) À travers la musique, j’ai toujours voulu avoir une approche humaine et proche des gens. Je trouve ça important de le faire aussi à travers ma consommation et, maintenant, de le transmettre à ma petite fille qui est venue au monde le 18 août dernier. Pour l’instant, elle mange vraiment local étant donné qu’elle est allaitée. Pour les repas de maman, je m’efforce de faire les meilleurs repas pour qu’elle soit en forme en allant dans un petit marché près de chez moi, où je sais d’où viennent mes produits. Je suis King Melrose, je viens de Joliette et je suis pas mal fier d’être ambassadeur de Lanaudière. »

C’est donc en VR, en toute convivialité que s’est déplacé l’ambassadeur pour partager les moments forts de la journée avec le reste de la petite troupe composée d’équipes de l’UPA et du Conseil de développement bioalimentaire de Lanaudière. 

Pour lancer les festivités, la conférence de presse a eu lieu au premier arrêt, chez « Folle Farine ». Durant celle-ci, King Melrose a exprimé toute sa fierté d’être originaire de la région et a démontré une grande excitation à en rencontrer personnellement les producteurs.

Folle Farine 

Rencontre avec Diane Destrempes et Denis Champagne, les producteurs derrière la belle aventure de Folle Farine, une entreprise de grains biologiques à Lanoraie. Certifiées à 100 % biologiques, leurs farines sont moulues sur meule de pierre directement à la ferme, sur une base régulière, afin d’en préserver les valeurs nutritives et la fraîcheur.

Diane nous raconte leur histoire : « On a commencé avec un petit moulin qui n’était pas plus gros qu’un piano, ça faisait 20-25 kg de farine à l’heure… on a commencé comme ça en faisant de la farine de sarrasin. Ensuite on a transformé le blé, l’épeautre, on a rajouté le seigle et le maïs. 

« Lorsqu’il y a eu mars 2020, c’est sûr que parfois le malheur des uns fait le bonheur des autres, quand il a manqué de la farine partout dans les épiceries en avril-mai, c’était la folie furieuse. Il y a beaucoup de gens qui ont commencé à chercher sur internet où ils pouvaient trouver de la farine, c’était une opportunité pour nous de nous faire connaître. Et puis, l’engouement du mangeons local s’instaure, mais c’est quand même difficile, il faut quand même pousser et travailler à chaque jour », poursuit-elle.

L’année passée, la ferme a connu de grands agrandissements pour palier au manque de place, en raison de son succès. Diane et Denis ont également fait appel à un distributeur et à des représentants pour développer leur production. 

Assez parlé, c’est maintenant l’heure de goûter aux fameuses galettes de sarrasin! Si ce plat est la spécialité de la maison, c’est bien parce que c’est une histoire de famille avant tout.

La productrice raconte avec beaucoup d’émotion que la recette de galette de sarrasin lui vient de sa belle-mère, qui n’est plus là aujourd’hui, mais qui serait si fière de voir tout le travail accompli. 

Alors que King Melrose est conquis par les galettes de sarrasin et se ressert à de multiples reprises, il raconte lui aussi une petite histoire familiale : « C’est drôle parce qu’on parle de galettes de sarrasin mais mon plus beau souvenir – je ne sais pas si vous vous souvenez de la crise du verglas – on ne pouvait pas vraiment se faire beaucoup de choses à la maison et mes parents nous avaient fait, sur le poêle en bas, de la galette de sarrasin. Ça me ramène de beaux souvenirs. »

Château Joliette 

Et puisque le grand air creuse l’appétit, direction le Château Joliette pour se rassasier d’un dîner aux saveurs des plus locales, une création du chef Rémi Lemieux. En entrée, nous avons goûté à du brocoli, préparé de manière peu conventionnelle, mais ô combien délicieuse. D’une part, les tiges de  brocoli étaient grillées, cuisinées façon os à moëlle et de l’autre, le légume était servi en lamelles, fleurettes et coulis, avec un tartare de saumon. En guise de plat principal, nous avons dégusté une savoureuse assiette de porc provenant de la boucherie du terroir Cochon cent façons située à Saint-Jacques. Les légumes proposés dans ce repas provenant quant à eux de chez Vegkiss.

Pour accompagner les différents mets, la belle équipe nous a proposé les vins en blanc et en rouge du vignoble Saint-Thomas. 

Pour le dessert, nous nous sommes installés sur la terrasse extérieure superbement aménagée, où nous nous sommes régalés d’une crème brûlée aux parfums de gin et de sapin, surmontée de melon et de concombre, accompagnée d’un café pour repartir de plus belle !

Au jardin des noix 

La deuxième ferme se révèle être une production de noix et noisettes, un concept qui sort des sentiers battus au Québec puisqu’il est rare de croiser de telles fermes sur son chemin dans la Belle Province.

C’est d’ailleurs la première chose qu’a remarquée King Melrose : « Tout est un peu avant-gardiste ici on dirait! Le fait de faire des noix au Québec, surtout !  Je n’en avais jamais vu ici auparavant. » On fait la connaissance d’Alain Perreault, amoureux du terroir québécois qui n’en est pas à son premier défi relevé. C’est en 2007 que Alain acquiert la propriété de ses parents avec son frère Yvan, mycologue et spécialiste des comestibles sauvages, avec la folle idée en tête de produire des noix nordiques, au Québec. Pari réussi. Le dur labeur pour démontrer à tous qu’il était possible de cultiver des noix au Québec a mené, 12 ans plus tard, en 2019, à l’ouverture de la boutique qui accueille chaque année de nombreux curieux. 

La première partie de la visite s’est donc déroulée dans la noiseraie, à travers les arbres où nous avons pu voir de nos propres yeux et différencier les diverses noix et noisettes cultivées ici : la noisette, la noix de noyer noir, la noix de caryer, le gland de chêne et la châtaigne. Si les choses nous paraissent toujours plus faciles à dire qu’à faire, King Melrose en a eu la confirmation ce jour-là. Sa mission de la visite : conduire la récolteuse ! On conclut de cette expérience qu’il lui faudra encore un peu de pratique avant d’être au niveau d’Alain. 

Par la suite, le propriétaire nous a fait une visite guidée des impressionnantes installations, suivie d’une dégustation de noix où nous avons appris à savourer chacune d’entre elles. Nous avons fini la visite à la boutique, où nous avons pu goûter à quelques produits dérivés, fruit d’un travail collaboratif avec les producteurs de la région, tels que le saucisson à la noix et du sucre d’érable. 

King Melrose a ponctué la visite de remerciements auprès du producteur et a fait la promesse d’être de retour très prochainement avec sa blonde et sa fille tant il a été charmé par sa visite. 

Pour ceux à qui cette visite mettrait l’eau à la bouche, sachez que l’entreprise propose des visites guidées de la noiseraie et des installations. Elle organise aussi des cueillettes et des ateliers de préparation de produits dérivés. 

Vignoble Saint-Gabriel 

Afin de finir la journée en beauté, la tournée Mangeons Local s’est poursuivie au vignoble biologique Saint-Gabriel, situé à Saint-Gabriel-de-Brandon sur une colline rocailleuse à proximité du lac Maskinongé. 

Si le cadre du vignoble était tout à fait magnifique, la route pour s’y rendre était époustouflante.

Le lieu est bien plus qu’un vignoble, c’est également un musée de tracteurs antiques et des sentiers pédestres; une destination de choix dans la région pour se dépayser et se balader. Le vignoble biologique de Saint-Gabriel est l’un des plus importants de l’est du Canada et compte près de 35 000 plants de vignes rustiques de 10 variétés différentes. On doit la qualité du vin qui est produit ici aux composantes du sol, à l’orientation des vignes plein sud et des soins minutieux prodigués de la taille des ceps jusqu’à la mise en bouteille. 

On s’est dirigé vers le cœur du vignoble dans les caves où repose le vin dans des barriques en bois. Ici, le vigneron nous a expliqué comment est fait le vin, son histoire et autres petites anecdotes. Une question demeure pour King Melrose : « Pourquoi produisent-ils beaucoup plus de vin rouge que de vin blanc ? ». Le vigneron Paul Jodoin a répondu avec beaucoup d’humour qu’à l’époque où ils ont commencé à faire du vin sur leur terre, il était de pensée populaire qu’il était bon pour la santé de prendre un verre de vin rouge par repas. Avec le temps, le vin blanc est devenu plus apprécié dans la société et c’est ainsi qu’ils se sont mis à faire du vin blanc, en plus petite quantité que le rouge. Mais il faudrait mettre des années avant d’arriver à produire suffisamment de raisin à vin blanc pour répondre à la demande actuelle…

Après nous avoir donné soif dans les caves, c’est dans le musée de tracteurs qu’on s’est régalé avec les yeux. Le hangar abrite près de 135 tracteurs antiques, véritables pièces iconiques qui représentent à travers les années la fierté du travail agricole. 

Qui dit vignoble, dit dégustation de vin. La journée s’est terminée on ne peut mieux, sur la terrasse sur des notes de coucher de soleil. Les vins du vignoble (en rouge et en blanc) ont été  appréciés avec des planches de charcuterie. Pour couronner le tout, King Melrose a sorti sa guitare et nous a fait un petit concert privé… Un moment inoubliable !   

Un retour aux sources des plus local

Si King Melrose est maintenant résident de la Rive-Sud de Montréal, il garde un attachement profond à la région de Lanaudière où il retourne très fréquemment pour rendre visite à sa famille.

C’est la tête remplie de souvenirs, le ventre bien plein et une multitude de rencontres plus tard que la journée se termine.

Si la tournée pour lui s’arrête ici, sa mission de consommer le plus local possible n’est que renforcée par les rencontres faites.  

« J’aime bien savoir d’où provient ma bouffe. Consommer local me permet de faire une différence dans ma communauté, que ce soit sur le plan économique et environnemental. On peut être fier de la diversité et de la qualité des produits qu’on trouve dans Lanaudière. » 

Il n’a pas manqué de faire de chaleureux remerciements à tous les producteurs qui l’ont accueilli généreusement aujourd’hui pour lui montrer un petit bout de leur vie et leur réalité de tous les jours.


Photographié par Alison Slattery

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