Les restaurateurs se mobilisent pour faire reconnaître la gastronomie québécoise
Une étude sur la gastronomie québécoise menée par IdéesFX en partenariat avec la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et le gouvernement du Québec a été dévoilée ce matin lors d’une conférence de presse qui réunissait plusieurs chef.fes et acteurs du milieu. Ce sont les chefs Charles-Antoine Crête (Montréal Plaza) et Normand Laprise (Toqué !) qui sont à l’origine du projet. L’idée est de faire reconnaître le secteur de la gastronomie au Québec comme secteur économique important. Lors de la conférence de presse, il a notamment été question de l’impact de la pandémie sur l’industrie de la restauration ainsi que de l’importance de la gastronomie dans l’attrait touristique que représente le Québec et Montréal pour les touristes étrangers.
En constatant l’ampleur des répercussions qu’une industrie de la restauration amochée peut avoir sur les producteurs de niche et tous les autres acteurs qui donnent vie à la gastronomie québécoise, le gouvernement du Québec a répondu à l’appel des chef.fes afin d’épauler leur initiative. Dans un premier temps, l’objectif est de mobiliser le milieu afin de revaloriser la gastronomie québécoise grâce à de meilleures structures, une reconnaissance des métiers de la restauration, la mise de l’avant des instituts de formation et une plus grande visibilité à l’international.
Voir le gouvernement s’impliquer dans le projet est un premier pas que certains attendaient depuis longtemps : « Difficile de voir l’avenir [de notre industrie] sans le gouvernement. On ne peut plus financer et assumer seuls le développement de la gastronomie québécoise. On est les mieux placés pour guider le gouvernement pour ça. Voyez ce qu’on a pu bâtir avec peu d’aide, et imaginez ce qu’on pourrait bâtir avec beaucoup d’aide » a déclaré Colombe St-Pierre.
Daniel Vézina a quant à lui souligné l’importance de former la relève et de rejoindre les jeunes : « Pour avoir une relève culinaire, nous devons valoriser notre métier. C’est important de valoriser ce métier-là parce que son image est un peu altérée. Il faut valoriser tous les métiers de bouche. Comment attirer une nouvelle clientèle? Il va falloir travailler à la source, et ça commence par la reconnaissance de nos métiers par le gouvernement ».
Il s’agit d’un premier pas intéressant alors que l’on voit enfin la lumière au bout du tunnel pandémique. En souhaitant que cette initiative soit prise au sérieux par le gouvernement et que son implication financière se fera sentir tout au long de ce processus visant à « redorer le blason » de la gastronomie québécoise, pour employer l’expression de Charles-Antoine Crête.
© Photos Alison Slattery — Instagram
Écrit par Marc-Antoine Ranger