Ubora : un trésor caché de la Rive-Sud

Caché en retrait de l’autoroute 30, au rez-de-chaussée d’un immeuble commercial du boulevard Moïse-Vincent, à Saint-Hubert, le restaurant Ubora est un trésor caché de la Rive-Sud qui propose une cuisine haut de gamme et raffinée dans un magnifique décor aux accents Art déco.

C’est le promoteur immobilier Élie Akoury qui a eu l’idée d’ouvrir le restaurant pour desservir les occupants du complexe commercial Le Libertas, qui compte quelques dizaines de condos commerciaux. Ubora signifie «excellence» en swahili, et c’est exactement ce que le promoteur souhaite offrir à sa clientèle, composée de gens d’affaires de la Rive-Sud, mais aussi de plusieurs clients réguliers des alentours.

Élie Akoury s’est entouré d’une équipe majoritairement composée de femmes pour développer le projet du restaurant. Tout d’abord, c’est la designer Faye Dea-Jalbert de la firme Exa Design qui signe le somptueux décor. Rien n’a été épargné pour créer une ambiance feutrée et chic dans la salle à manger de 80 places: un grand bar tout de noir et d’or, confortables fauteuils et banquettes capitonnés aux teintes sombres qui donnent envie de s’éterniser, luminaires d’inspiration Art déco, l’ensemble ponctué d’éléments rappelant la période de la prohibition. Même les toilettes valent le détour!

À l’arrière, une salle privée aux allures de speakeasy, avec vue sur la cuisine et terrasse exclusive, peut accueillir des groupes de 40 personnes.

Une brigade entièrement féminine

En cuisine, le promoteur a fait appel au duo de cheffes Chloé Desruisseaux et Marie-Ève Lemieux, toutes deux anciennement du groupe A5 Hospitality et du Kampai, qui se sont entourées d’une brigade entièrement féminine. Les cheffes proposent «une cuisine de saveurs, de textures», axée sur le partage, dans laquelle les légumes, les pâtes fraîches, les viandes et les poissons vieillis sont à l’honneur. «On aime les pâtes, on aime les sauces, les produits pas trop transformés, les belles présentations», nous confient-elles.

Le menu, qui change régulièrement, compte une quinzaine de plats à partager, présentés du plus petit (le délicieux pain plat au sumac et les churros salés) au plus copieux (la côte de boeuf vieillie 30 jours), plus quelques plats à la voix qui s’ajoutent au jour le jour et un ou deux décadents desserts. Lors de notre passage, coup de coeur pour le crudo de saumon vieilli et pour les brocolis grillés avec vinaigrette tahini. Les présentations étaient en effet sublimes!

Pour les groupes, Ubora propose un menu à partager à partir de 65$ par personne le midi ou 75$ le soir.

Rassembler la salle et la cuisine

«On aime raconter une histoire quand on apporte les plats à table», souligne Chloé. Ne soyez pas étonnés de voir les cheffes débarquer en salle avec une petite surprise, comme une glace maison au basilic et babeurre ou un rayon de miel de l’école d’apiculture nomade Melifera. «Notre but, c’est de rassembler la salle et la cuisine. On est souvent en salle, on ramène les clients en cuisine. On est une toute petite équipe qui faisons tous les services. On fait tout ensemble», poursuit la co-cheffe.

Du côté des boissons, tout est aussi pensé en équipe. La carte des vins est montée par Anthony Melita avec l’aide de Chloé et Marie-Ève. Elle propose surtout des références classiques, avec quelques choix un peu plus audacieux d’agences d’importation privée comme Vin oui ou le Vin dans les voiles. On peut aussi opter pour un des cocktails signature, qui sont créés dans un esprit de collaboration entre le bar et la cuisine. «Ce qu’on aime, c’est des classiques avec une petite twist», nous explique Chloé. «On fait des accords avec nos desserts et nos cocktails maison.»

Bref, Ubora, c’est l’endroit par excellence sur la Rive-Sud pour un lunch d’affaires qui sort de l’ordinaire ou un souper chic dans une ambiance tamisée et chaleureuse.

Écrit par Mikael Lebleu
Photographié par Alexandre Champagne, Drowster, Myriam Lafrenière

Dernière mise à jour : 8 March 2023

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