Une plume à envier : cinq questions à Sarah-Maude Beauchesne

Sarah-Maude Beauchesne

Le 8 mars marquait la Journée internationale des droits des femmes. Tastet tient à souligner l’apport inestimable des femmes à la société québécoise, tant dans l’industrie de la restauration que dans d’autres secteurs d’activité. Toute cette semaine, dans le cadre de notre série d’articles « 5 questions à… », on va donc à la rencontre de femmes qui nous inspirent. Qu’il s’agisse de restauratrices, de cheffes, de personnalités du milieu artistique ou d’athlètes professionnelles, on est toujours ravis d’en apprendre davantage sur ces femmes qui illuminent notre quotidien. Ces belles rencontres suscitent chez nous un enthousiasme que nous avons bien entendu envie de partager avec nos lectrices et lecteurs. On vous invite à découvrir des femmes coups de cœur de Tastet avec quelques questions-réponses ludiques.

Sarah-Maude Beauchesne, alias Fourchette, s’est prêtée au jeu le temps d’un instant pour échanger sur un sujet qui l’enthousiasme, qui est une passion même, celle de bien manger.  Sans le moindre doute, c’est une femme aux multiples talents, portant plusieurs chapeaux, mais celui qu’elle semble porter le plus fièrement est nul autre que celui de femme. Elle incarne à la fois la douceur et la fougue, un mariage qui ne cherche l’approbation de personne. Riche d’une plume exceptionnelle, elle est autrice par vocation, mais aussi scénariste et comédienne. Depuis peu, elle ajoute aussi à son pedigree animatrice de son propre podcast « Entre filles avec Sarah-Maude Beauchesne », un balado où elle et ses invités ouvrent leur coeur sur ce que c’est d’être femme dans toute sa splendeur et sa complexité, un bel hommage à la féminité et aux femmes qui l’entourent.

Amatrice de bon vin à ses heures, elle sait comment apprécier une bonne bouffe sans prétention autour d’une bouteille de rouge, d’autant plus lorsqu’elle est bien entourée. S’il y a bien une personne qui empathise avec votre désir de vous trouver à table dans votre restaurant préféré, c’est bien Sarah-Maude Beauchesne.

Quels sont les 3 ingrédients incontournables de ton garde-manger ? 

« La sriracha, c’est un indispensable. Un pesto fait maison par moi, c’est la seule chose que je sais bien faire et du fromage. J’adore le fromage ! »

Elle ne ment pas lorsqu’elle place son pesto maison parmi ses ingrédients « coups de cœur ». Elle nous confie que, depuis le début de la pandémie, elle mange des pâtes au pesto deux fois par semaine, pour ne pas dire trois.

Quel est ton take-out coup de cœur ?

« Honnêtement, de A à Z j’aime pas vraiment le take-out. Manger dans des boîtes en carton, ça m’intéresse pas vraiment, mais cette année, j’ai découvert Tinc Set à Outremont que j’ai beaucoup aimé. Pour moi, aller au restaurant c’est un rituel, quand tu rentres, l’accueil que tu reçois, t’asseoir, le service… sinon il y a pas d’intérêt. Ce qui est cool avec le Tinc Set, je pense, c’est qu’il y a une expérience, il y a un rituel. L’été, on passe par la ruelle qui est féerique et tu jases avec les propriétaires qui sont super sympathiques ».

Si tu étais cheffe, quelle sorte de restaurant ouvrirais-tu ?

« Ce que j’aime, c’est manger pour la peine. Je ne suis plus capable des affaires fancy que je sais pas c’est quoi, mais que je suis censée aimer. Je voudrais quelque chose de copieux et santé, où le partage est de mise. Comme au Joe Beef, à part du fait que je suis végétarienne, la bouffe est bonne et c’est à la bonne franquette. (…) J’aime aussi La Buvette, il y a pas de hiérarchie. Les serveurs sont là pour t’accompagner. Quand j’ai commencé à aller dans des restos à Montréal, je connaissais pas grand-chose au vin et personne aime ça se faire sentir poche quand ils va au resto ».

Quel est le resto/plat que tu as hâte de retrouver quand tout sera ouvert à nouveau ?

« Le Alma. Cet été, quand les restos ont rouvert, c’est la première place où je suis allée. Sinon, le Joe Beef parce que c’est comme ma famille, ma sœur travaille là. C’est toujours une belle expérience. L’été, avec la belle terrasse, c’est toujours un beau moment. (…) J’ai aussi hâte d’aller manger une pizza au Elena et un plat de pâtes du Nora Gray. Avant la pandémie, j’écrivais beaucoup dans des bars à vin, au moins une ou deux fois par semaine, comme au Henrietta. Le Rouge-Gorge aussi, vu que j’habite sur le Plateau. Je m’ennuie de créer dans ces endroits-là ».

Où rêves-tu de voyager après le confinement ?

Premièrement, j’ai pas tant la piqûre de voyage que ça. Ne pas pouvoir aller en voyage ça me dérange pas vraiment. Par contre, j’ai eu la chance d’aller à plein de belles places, j’ai mangé dans de supers bons restos à New York, à Los Angeles, mais au prochain voyage j’aimerais découvrir quelque chose de plus humble. J’aimerais aller en Italie dans un petit village au Sud et manger de bonnes pâtes, un repas fait maison, évidemment accompagné d’un bon vin ».

Et puisque cette semaine on célèbre la femme, on s’est permis de lui poser une dernière question pour cette occasion.

Qui sont tes femmes coups de cœur, que ce soit dans l’Histoire, des célébrités ou en gastronomie ?

« J’admire toutes les femmes dans mon milieu qui osent se mouiller. J’aime les femmes qui décident de provoquer sans demi-mesure ». 

Parmi celles-ci, portées dans son cœur se trouvent : Emerald Fennell, Olivia Wilde, et bien sûr, sa sœur, Andréane Beauchesne, qui a toute son admiration.

Questions Rafales

Sucré ou salé ? « Salé »

Beurre ou margarine ? « Beurre »

Fruits ou légumes ? « Légumes »

Pain ou pâtes ? « Pâtes ! »

Fromage ou dessert ?  « Fromage »

Bière ou vin ? « Vin. Comme beaucoup le savent, je suis une passionnée de rouge léger. »

Péché mignon ?  « J’aime vraiment le fromage. Mettons un bon grilled-cheese avec du beurre et du pain blanc. J’ai déjà travaillé au Lapin Pressé, donc je m’y connais quand même en matière de grilled-cheese ».


Photographié par Kelly Jacob

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