Bouillon Bilk : le bonheur retrouvé

Bouillon Bilk, le bonheur retrouvé car, début août, nous vous parlions de l’ouverture imminente du Bouillon Bilk à sa nouvelle adresse. Deux mois après avoir été détruit par un incendie, cette résurrection a été applaudie par tout le monde.

Des gens généreux et hyper-positifs

Deux mois, ce n’est quand même pas beaucoup non ? « C’est vrai, c’est même très court, mais on n’a jamais été abattus, un peu tristes oui, mais pas accablés, explique Mélanie. On a plutôt pensé tout de suite à ce qu’on allait faire, où nous allions nous installer. On a tout de suite pensé à notre personnel, à nous fournisseurs et à notre clientèle, tous trois si fidèles. »

“On”, c’est  Mélanie Blanchette (ex Leméac et copropriétaire du Bouillon Bilk, du Cadet et de Place Carmin) et François Nadon (ex Brontë et Globe et copropriétaire avec Mélanie du Bouillon Bilk depuis le premier jour). Il faut aussi mentionner Arielle et Annie, respectivement maître d’hôtel et gérante, toutes deux chez Bouillon Bilk depuis 13 ans. Quand les gens restent aussi longtemps au travail à un endroit, ça donne une bonne idée de comment les choses se passent, en bien, évidemment.

Le nouveau Bouillon Bilk sur Sainte-Catherine

Et cette nouvelle adresse ? « On a tout de suite communiqué avec les propriétaires et tout s’est arrangé très rapidement et dans les meilleurs termes. On a apporté quelques changements et améliorations au lieu [ndlr: l’ancien Accords bistro, dans la Vitrine Culturelle] pour que ça reflète qui nous sommes et la clientèle dit apprécier. De leur côté, notre brigade s’est bien adaptée à la nouvelle cuisine et les personnes qui travaillent en salle semblent heureuses. » C’est vrai que le décor rappelle l’ancien local et que l’on sent ici la même atmosphère gourmande que dans le Bouillon Bilk d’autrefois. Certains détails, somme toute mineurs, seront certainement réglés, mais on remercie déjà la direction d’avoir choisi de privilégier ce qui se trouve dans les assiettes plutôt que au-dessous de celles-ci ; pas de nappes donc, mais des compositions de plats enthousiasmantes.

Le soir de notre passage, le travail attentif et attentionné d’Éric et Annie a contribué à notre bonheur. « On se trouve bien dans le quartier et nos clientes et clients qui vont à la Place des Arts sont encore plus près et encore plus contents de manger chez nous avant ou après le spectacle », ajoute la patronne en souriant.

Midi et soir, manger toujours aussi bien chez Bilk

Et pour vos assiettes, ça se passe comment ? « On a conservé nos plats et nos menus dégustation. On sait très bien que nous ne pourrions pas enlever certaines propositions. Par exemple, les pétoncles, courgette, shiitake, beurre noisette ou le hiramasa, yuzu kosho, pamplemousse, fenouil figurent parmi les préférés des clients. On peut aussi venir chez nous pour prendre un ou deux plats, midi ou soir. »

Pour un restaurant de cette qualité — étoilé par Tastet depuis toujours — les prix pratiqués restent dans une gamme étonnamment raisonnable. Compte tenu du soin apporté en cuisine, à la délicatesse du service, le menu dégustation de cinq services à 105 $ ou celui de huit services à 135 $ sont de très bonnes affaires. Et le travail très intelligent de Minh Doan, sommelier de la maison embellit encore un passage à cette adresse avec des propositions toujours très pertinentes.

On souhaite à tout le monde ici de rester heureuses et heureux dans ce qu’elles et ils font et à continuer de donner du bonheur à leurs clientes et clients.

Écrit par Jean-Philippe Tastet
Photographié par Alison Slattery

Dernière mise à jour : 11 September 2024

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