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La Spada: classiques italiens dans Saint-Henri

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La Spada, c’est l’adresse italienne au chic décor bigarré sur Notre-Dame Ouest, à Saint-Henri, là où logeait autrefois le resto végane Conceria.

C’est Scott Usheroff qui est derrière ce superbe projet. Son nom vous est certainement familier, puisque Scott est l’un des photographes culinaires les plus réputés de la ville. Avant d’être photographe culinaire, Scott Usheroff, alias Craving Curator, a longtemps travaillé en cuisine. Malgré un détour de quelques années dans le monde de la tech, sa passion pour la cuisine ne l’a jamais quitté. Lorsqu’il a quitté son emploi pour se consacrer à la photographie de bouffe à temps plein, le timing semblait parfait. «Je me suis toujours senti chez moi dans les restaurants. C’était inévitable que je finisse par en ouvrir un», confie-t-il. Scott apporte son oeil de photographe et une vision créative au menu, surtout lorsque vient le temps de monter les assiettes. Ce sont évidemment ses photos qui accompagnent cet article.

Banquettes en velours bleu, statues de marbre, nappes blanches et chandeliers rococo; imaginez le célèbre restaurant Carbone, à New York, redécoré par un amateur de street art et de photographie de rue, ça devrait vous donner une idée. Les murs du restaurants sont tapissés d’images trouvées, de souvenirs de famille, de photos noir et blanc capturées par Scott lors de voyages en Italie et autres portraits de joueurs de foot et de célébrités italiennes (il y a une photo de Sophia Lauren seins nus quelque part, on vous laisse la trouver). Une grande toile de l’artiste montréalais LeBicar, conçue spécialement pour le restaurant, surplombe la salle à manger, flanquée d’un plus discret Dan Climan. Joel Malkin, un autre artiste montréalais exilé à Toronto, a dessiné l’emblème du restaurant: un serpent enroulé sur une épée (« spada », en italien). L’original est aussi accroché à l’un des murs.

Près de l’entrée, dans la petite section surnommée le « purgatoire », on pourra s’asseoir au bar où à une petite table pour prendre un negroni et une bouchée pour l’apéro. À l’arrière, près du deuxième bar et des cuisines, se trouve « la table du chef ». Quelques invités privilégiés pourront s’y laisser surprendre par les envies du chef et de son équipe, qui leur proposeront un menu sur mesure. 

Classiques romains

Au menu, justement, des grands classiques de la gastronomie romaine: ragu alla romana, cacio è pepe, carbonara et linguini alle vongole (vin blanc et palourdes), aubergine parmegiana, salade César, rapini poêlés, etc. En guise d’amuse-bouche (ou sfizi, petits plaisirs), de savoureuses polpettes et de très souples suppli (boulettes oblongues de riz et de fromage frites, croisement entre l’arancini et le «mozzarella stick»). 

On a particulièrement aimé les Tortellini en Brodo, petites pâtes farcie à la ricotta servis dans un bouillon, versé à la table par notre serveur. En primi, les Ravioli Francese, servis en feuille entière dans un beurre noisette à la sauge, avec purée de courge musquée et crumble d’amoretti (biscuit aux amandes), méritent aussi nos éloges. Le Vitello Saltimbucco (littéralement « veau saute dans la bouche »), une généreuse escalope de veau sur l’os enveloppée de prosciutto et nappée de beurre à la sauge, est déjà un incontournable. Des choix de poissons et de fruits de mer, comme les linguini à l’encre de seiche au homard et aux fruits de mer, la morue panée et le bar entier poêlé, sont aussi au menu. Au dessert, on ne pourrait passer à côté du décadent tiramisu.

En salle, on pourra compter sur les talents du maître d’hôtel Liam Painchaud (ex-Taverne Monkland et Nolan) et de son équipe pour nous traiter aux petits oignons. Scott a fait appel à son bon ami, le sommelier Jon Cercone (alias Brommelier, de la Taverne sur le square), pour monter la carte des vins. Celle-ci comptera des flacons pour toutes les occasions et toutes les bourses. «On a des options très accessibles et des bouteilles pour ceux qui veulent dépenser un peu plus», indique Scott. En plus des classiques, le bar proposera quelques cocktails signature, dont un alléchant Peperoncini Martini, et une belle sélection d’aperitivo, limoncello et grappa.

Bref, La Spada ne réinvente pas la roue mais pourquoi se casser la tête quand les classiques sont si délicieux?

Bonne découverte!


Photographié par Scott Usheroff





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