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Bistro La Franquette : convivialité dans Westmount

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Beaucoup plus qu’un bistro

Comme la situation générale de nombreux restaurants semble être revenue à la normale après des mois d’incertitude, de chaos et pour certains d’insécurité, on a été tentés de retourner au Bistro La Franquette visité pour vous il y a quelques mois en plein marasme.

Accoler le mot ”bistro” à Westmount est un peu osé, cet arrondissement ne correspondant pas vraiment à la définition du premier, selon Le petit Robert “Café, débit de boissons (généralement petit et modeste).” C’est pourtant ce qu’ont réussi à accomplir les responsables de cet établissement : le chef Elias Deligianis et sa complice sommelière Renée Deschenes, tous deux venus du chic restaurant Pastel dans le Vieux-Montréal. Renée a autant de talent pour monter une irrésistible carte des vins que son collègue en démontre avec ses assiettes impeccables.

Des plats élégants

On sent en entrant ici que l’on risque d’avoir bien du plaisir et c’est ce qui arrive effectivement dès que Jasmine, un modèle de délicatesse et d’attention, vient prendre les commandes. La carte est simple, précise et évocatrice. Des entrées parfaitement équilibrées comme pour nous cette Salade d’automne, pomme, rösti, fromage de chèvre aéré, amandes pralinées et pour une table voisine ce Parfait de foie de volaille en gelée, cornichons, moutarde maison, baguette qui a soulevé des gémissements de plaisir pour toute la tablée. 

Pour bien comprendre la maison et vous en parler plus en détails, j’avais demandé à un Français, esthète et occasionnellement grognon, ainsi qu’à son épouse, une Italienne au goût très sûr, de m’accompagner.

En émettant de petits glapissements de jouissance, le premier a engouffré ses pâtes, une assiette de Tagliatelle, cuisse de pintade rôtie, champignons du moment, pecorino, estragon. Sa conjointe m’a demandé de vous dire le plus grand bien de son plat de Raviolis farcis à la pomme de terre douce, servis avec chou-fleur, bette à carde, noisettes. Voilà qui est fait dans les deux cas.

Mon choix s’est porté vers une autre interprétation autour du thème “pintade”, avec cette Poitrine de pintade rôtie, cigare au chou, purée de pommes de terre. Savoureux, délicat, jubilatoire sont les mots qui me sont venus à l’esprit après avoir consciencieusement nettoyé mon assiette avec une belle tranche de ce pain au levain que le bistro détaille pour cinq fois rien et qu’elle propose, accompagné d’un petit pot de beurre culture maison.

Un décor chaleureux

Côté décor, c’est également fait maison avec l’aide des amis des propriétaires. Les toiles destinées à décorer l’espace ont été créées par Dave Arnold (aka Mr Sign), le logo est l’œuvre de Paul Labonté. Les assiettes ont été confectionnées par Pauline Dejordy, la mère de Jason Morris, ancien chef du Pastel. Pour tout ce qui a trait au design graphique, c’est Lily Cowper qui travaille aussi avec l’équipe sur le plancher. 

La Franquette est l’une de ces adresses à avoir ouvert en pleine pandémie où l’on a vraiment plaisir à s’assoir aujourd’hui et à y goûter une expérience complète en salle à manger car tous les éléments sont réunis pour expliquer le succès de ce beau restaurant qui n’a de bistro que le nom.


Photographié par Alison Slattery





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