Polari : bar à vin de quartier dans Villeray

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  • Polari

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  • 375 Rue de Castelnau East Montréal H2R 1R1
  • Lundi: 4:00 PM – 11:00 PM
    Mardi: 4:00 PM – 11:00 PM
    Mercredi: 4:00 PM – 11:00 PM
    Jeudi: 4:00 PM – 11:00 PM
    Vendredi: 4:00 PM – 11:00 PM
    Samedi: 3:00 PM – 11:00 PM
    Dimanche: 3:00 PM – 11:00 PM
  • Bar à vin

Sur la rue de Castelnau, dans Villeray, on retrouve derrière une toute petite porte de garage un coquet bar à vin qui gagne à être connu.

L’objectif derrière le Polari est d’offrir un bar à vin tout en simplicité, accessible et convivial. Le service se faisant directement au bar, on s’approprie rapidement l’espace. Il n’est pas rare que les tables communes deviennent soudainement un point de ralliement pour toutes les rencontres fortuites.

Trois personnes se retrouvent derrière ce projet. Keaton Ritchie (Larry’s, Salle Climatisée, Lawrence), qui oeuvre depuis plusieurs années dans le métier. Excité à l’idée d’ouvrir son propre bar à vin, il pouvait bénéficier de tous les apprentissages qu’il a fait au fil des ans et des ouvertures auxquelles il a participé.
« Avant l’ouverture du Polari, je n’étais même pas stressé. Je savais que ça allait bien aller! », nous a-t-il confié lors de notre passage. 

Ses deux autres partenaires d’affaires proviennent de milieux totalement différents. Asa Perlman est designer et, habile de ses mains, il a aidé à mettre sur pied l’ensemble du bar, à la seule exception de l’électricité. Le troisième partenaire est Émile Foucher, un artiste qui a travaillé dans le design et les nouvelles technologies. C’est lui qui se trouve derrière le bar avec Keaton, étant pour l’instant les deux seuls employés.

D’où vient le nom du bar? Le polari, c’est un dialecte apparu autour du 18e siècle en Angleterre qui n’était parlé que par une partie marginalisée de la population, principalement par les personnes homosexuelles. Ce n’est pas un hasard si c’est le nom qui a été choisi par les propriétaires. Étant eux mêmes membres de la communauté queer, le clin d’oeil historique tombait sous le sens. En plus d’être un joli nom simple, en un seul mot et bilingue, c’était pour eux une manière d’affirmer que tout le monde est bienvenu au Polari.

Un petit local plein de trésors


Les murs de briques, la porte de garage et le côté industriel du local rappellent le feu Alexandraplatz (aujourd’hui Bar Wills), une adresse que les propriétaires affectionnaient particulièrement. La simplicité du décor laisse place aux deux œuvres qui trônent sur la salle, qui ont été réalisées par Mégane Voghell et Joanna king. Certains autres items comme les bancs en nids de poules (littéralement des nids de poules coulés dans l’epoxy, c’est comme si couvait des oeufs..!) ou le majestueux évier bleu sont des trouvailles de seconde main, comme la majorité du mobilier par ailleurs. Le meilleur exemple de deuxième vie est certainement le bar en bois, qui était auparavant une allée de bowling! 

La véritable vedette du Polari est cependant la carte de vins, réalisée par Keaton. On y retrouve des produits principalement bio et nature à des prix honnêtes. Avec quelques options au verre et plusieurs bouteilles entre 44$ et 80$, sans oublier quelques excellentes références pour les grandes occasions, la carte sait plaire à tout le monde. Quelques bouchées sont disponibles pour accompagner notre verre de vin, comme un petit plat d’olives, de la mozzarella di buffala ou encore un plat de crudités et sa trempette au tahini. C’est d’ailleurs ce dernier item du menu qui illustre bien la vie de quartier dont Émile est particulièrement fier. « Je vais chercher les légumes à pied au Marché Jean-Talon avec mon petit carrosse et j’adore ça! »

On aime le Polari parce que c’est un bar à vin sans prétention, où on propose des produits de qualité sans fla-fla. La volonté des propriétaires de s’intégrer dans le quartier est au cœur de l’entreprise et on adore ça. Longue vie au Polari!



Photographié par Alison Slattery





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