Claire Jacques : comme à la maison

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C’est au printemps 2024 que Claire Jacques a ouvert ses portes rue Saint-Denis, en plein cœur du quartier Villeray.

Philippe Guilbault et Laurence Théberge, qui forment un couple adorable, ont eu l’idée d’ouvrir un restaurant il y a quelque temps déjà. « Au début, ce projet-là devait être notre plan de retraite…dans 30 ans! », nous a avoué Philippe lors de notre entretien. L’évolution du projet a été nettement plus rapide que prévue et leurs étoiles se sont alignées.

Même si Philippe n’est pas friand du mot, Claire Jacques est une buvette dans tous les sens du terme. On s’y arrête le temps d’un verre ou d’une bouteille, d’une bouchée ou d’un repas et c’est très bien comme ça !

Le nom de l’établissement rend hommage aux grand-parents de Laurence, qui avaient un sens de l’hospitalité inégalé. On retrouve d’ailleurs des petits clin d’œil à ses aïeuls dans la décoration : les assiettes vintage aux murs, le fauteuil près de la fenêtre et la bibliothèque bien garnie.

Qui sont-ils?

Après de nombreuses années dans la restauration dans des institutions comme le Pastaga ou plus récemment au Mastard, Philippe avait envie de créer un espace où son propre style de service serait à l’honneur. Puisqu’il opère seul en salle lors des services, on a vraiment l’impression d’être reçu comme à la maison. « Jacques était comme ça, c’était un hôte incroyable. Il s’assurait que tout le monde ait ce dont il avait besoin et, quand tous les verres et assiettes étaient pleins, il se mettait en retrait et profitait de voir sa famille passer du bon temps ». La carte des vins met de l’avant des vins nature ou à tout le moins bio à des prix très raisonnables. La carte de cocktails vaut également le détour, avec une offre variée qui saura plaire à tous les palais!

En cuisine, c’est sa conjointe, Laurence, qui opère seule dans son espace. Cheffe autodidacte, c’est toutefois une pâtissière redoutable. Ayant travaillé longtemps auprès du grand Patrice Demers à sa pâtisserie, elle a appris les techniques, certes, mais surtout le processus derrière la création d’un plat. L’équilibre des saveurs est un élément central dans la cuisine de Laurence, autant dans les desserts que dans les petits plats salés.

Leur aspect préféré de l’entreprise? Philippe nous a répondu « Travailler à deux » et Laurence a dit « J’allais dire Philippe… » juste avant d’éclater de rire. « Arke! Je veux tellement pas avoir l’air de ce couple là, mais c’est vrai que c’est ce qui rend cette expérience aussi plaisante! »

On mange aussi?

Difficile de résister à prendre un ou deux petits plats lorsqu’on s’attable au Claire Jacques. La carte est divisée en deux sections : salé et sucré, tout simplement. Au fil des saisons, les plats changent selon la disponibilité des ingrédients, ce qui rend le menu particulièrement dynamique. En étant eux-mêmes à leurs débuts, ils se font un point d’honneur de faire affaires avec des jeunes entrepreneurs, en passant du producteur de légumes jusqu’à la céramiste qui a créé les bols de service. Cet esprit d’entraide et de communauté est palpable lorsqu’on parle aux deux propriétaires.

Parmi les indémodables qui restent toujours à la carte sous une forme ou une autre, on retrouve la ricotta maison fouettée, accompagnée lors de notre passage de piment d’espelette séché du jardin du père à Philippe, de mini poivrons et d’une huile aromatisée aux poivrons. La mousse de foie de volaille est également un classique, servie cette fois-ci avec des cubes de jell-o au brandy de pommes et cassis, des cassis marinés et un pain brioché maison. Nous avons également pu goûter au plat de choux de bruxelles rôtis, avec une sauce romesco, des échalotes marinées et du fromage Fruitière des Bergers. En dessert, nous avons eu droit au flanc au caramel servi sur une pâte sucrée avec sa sauce chocolat et rhum.

On aime le Claire Jacques parce qu’on peut y retourner souvent sans se lasser du menu et parce qu’on s’y sent vraiment comme chez soi. C’est une addition très intéressante dans le quartier, qui semble déjà avoir été adoptée par les locaux. Si vous êtes de passage, passez dire salut !


Photographié par Mikael Lebleu





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