• 18 j’aime

Parapluie: resto de quartier coup de cœur sur Beaubien

Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie Parapluie

Le chef Robin Filteau Boucher (ex-Chez Victoire, Laurea, Gipsy, Théophile) a maintenant sa propre maison sur la rue Beaubien: Parapluie, un charmant petit resto de quartier qu’on a adoré au premier coup d’œil!

Robin caressait depuis longtemps le rêve d’ouvrir son propre restaurant. Il avait même déjà imaginé tout le concept, jusqu’au nom, Parapluie, inspiré de sa chanson préférée de Daniel Bélanger. «J’ai toujours rêvé d’avoir mon petit resto de 30 places avec une cuisine ouverte. Avoir mes clients réguliers, pouvoir leur parler pendant que je cuisine», confie le chef.

Puis est arrivée la rencontre de la maître d’hôtel Karelle Voyer, avec qui il travaillait chez l’excellent Théophile à Saint-Bruno, et la découverte de ce petit local abandonné coincé entre le boulevard Saint-Laurent et la rue Clark, sur Beaubien, à deux pas de chez lui. Le rêve s’est concrétisé avec un troisième associé, Simon Chevalier, un ami de longue date.

Rêver mieux

Pour Robin et Karelle, qui habitent tous deux le quartier, c’était une occasion de se rapprocher de la maison et de s’offrir un meilleur équilibre de vie. «Je veux pouvoir passer du temps avec ma femme, ma famille et mes amis», explique Robin. Le resto est ouvert quatre soirs par semaine, du mercredi au samedi. «On va peut-être faire les midis le jeudi et vendredi éventuellement. Mais pas touche au dimanche!», précise Karelle.

Les deux partenaires ont travaillé fort pour remettre en état le petit local, laissé à l’abandon depuis une quinzaine d’années, avec l’aide d’Atelier Paradis et Ovi Construction. «On voulait un décor pas trop chargé, assez classique, qui ne va pas se démoder. Ça a été beaucoup de travail, mais on est très fiers du résultat», se réjouit le chef.

La charmante salle à manger de 32 places a un petit air vieillot avec ses nappes blanches, ses chaises de bistrot et ses murs blancs décorés de belles moulures. Les mignons abat-jour en papier qui ponctuent le décor rappellent des petits parapluies. Ça et là, quelques références à Daniel Bélanger: un vinyle des Quatre saisons dans le désordre – un item très rare apparemment, cadeau d’une amie pour l’ouverture du resto –, le bonhomme de la pochette de Rêver mieux sur la porte des toilettes, etc. La cuisine ouverte, ceinturée par un grand comptoir en marbre, occupe près de la moitié de l’espace. «Tout le monde a le réflexe de s’agglomérer autour du bar pour voir Robin cuisiner et être dans l’action», nous dit Karelle. On les comprend!

Quatre saisons dans le désordre

Au menu: des plats d’inspiration française, avec des ingrédients de saison. «C’est une cuisine de cœur. C’est ce que j’ai envie de manger. Une cuisine de sauce aussi!», nous lance le chef. Et quelles sauces d’ailleurs – l’auteur de ces lignes était bien content d’avoir deux belles tranches de pain de la Boulangerie Louise pour en racler jusqu’à la dernière goutte.

La carte tient sur une page, avec un choix de petites assiettes et quelques plats un peu plus costauds, tous à prix vraiment sympathiques (entre 10 et 30$). «On est une petite équipe, donc on peut se permettre d’offrir des prix plus bas», explique Robin. On trouvera toujours un poisson, une viande et une pâte fraîche au menu, en plus de quelques accompagnements: frites maison, salade Nino (avec les légumes de Chez Nino, allié de toujours de Robin) et le pain Louise susmentionné.

L’œuf mayo, avec deux beaux morceaux de homard poché, jus de homard légèrement crémé et mayonnaise à l’estragon, est déjà un classique de la maison et restera assurément au menu. L’œuf au jaune tout juste figé est cuit huit minutes et vingt secondes précisément («Pas une de plus, pas une de moins!», précise le chef), comme le veut la recette consacrée. La truite «MTL style» (truite de la ferme piscicole des Bobines saumurée et torchée avec sauce raifort, huile d’aneth et une garniture de sésame torréfié et ail rôti, façon bagel tout garni) risque aussi de rester – et c’est tant mieux, parce que c’était notre coup de cœur du repas! Le bœuf cru avec jus de volaille chaud, lamelles de champignons de Paris, chips de topinambour et une petite montagne de Louis d’Or râpé, était une variation plutôt amusante du tartare classique.

Évidemment, le tout évoluera au fil des saisons, des arrivages et des humeurs du chef. «On réimprime le menu presque tous les jours pour faire des petits changements. On est un petit resto de quartier. On veut que les gens puissent venir souvent et goûter de nouveaux plats», note Karelle.

En salle, c’est cette dernière qui chouchoute les clients. Sommelière de formation, elle signe aussi la carte des vins, elle aussi plutôt raisonnable, avec plusieurs choix dans les 50-60$ et plusieurs perles, comme ce chardonnay du vignoble québécois Camy et ce magnum de Munjebel, du légendaire vigneron sicilien Frank Cornelissen, qui cultive ses vignes sur les pentes de l’Etna.

Derrière le bar, le mixologue Félix Pagé Blouin prête main forte pour préparer les cocktails. Des classiques bien faits principalement, avec un cocktail signature du moment, le Parapluie, qui change selon l’inspiration de l’équipe. La version qu’on a goûtée était au gin, avec un sirop de camerise infusé à la sauge, tonic et citron. Sympa!

Les insomniaques s’amusent

Parapluie semble déjà bien populaire auprès des gens de la restauration, ce qui en dit probablement long sur les qualités du chef et de sa partenaire. Pour notre part, on retient particulièrement le très joli décor, les plats aussi soignés et délicieux qu’abordables et l’ambiance décontractée et accueillante. Un véritable coup de cœur, qui mérite selon nous une place parmi les meilleures adresses de la Petite Italie.

Bref, on a bien hâte d’y retourner.

Bonne découverte!


Photographié par Alison Slattery





On en parle dans

Du magazine