Chez Greenberg : nouveau comptoir deli juif pour emporter

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Chez Greenberg vient d’ouvrir ses portes sur l’Avenue du Parc dans l’ancien local du feu Lustucru. Tenu par Jake Greenberg (l’homme derrière le saumon fumé Zaidie’s) et Daniel Fienglos (Agriculture du Coin), le projet très embryonnaire est le début d’une grande aventure!

« Tout a commencé parce que je voulais faire découvrir le saumon fumé de mon père au grand public. »

Jake Greenberg travaillait chez Waxman, l’entreprise familiale qui existe depuis 1927 sur l’Avenue du Parc. Puis la pandémie est arrivée. « Mon frère et moi avons toujours été très actifs sur les réseaux sociaux, partageant nos vies au quotidien. Quand mon père faisait son saumon et qu’on en parlait, tout le monde demandait où l’acheter », nous raconte Jake. Il décide alors de lancer une boutique en ligne et se lancer dans la production de saumon fumée. Zaidie’s voit le jour en mai 2020 pendant le COVID et devient rapidement extrêmement populaire pour son excellent poisson fumé. « La première semaine, on a vendu 75 livres de poisson, alors que je n’avais jamais préparé de saumon fumé de ma vie, ni même cuisiné un vrai repas auparavant. » Pour l’anecdote, Zadies, c’était le nom du restaurant de l’hôtel Rabiner’s à Sainte-Agathe, qui appartenait à ses grands-parents.

Les défis du début

« Mon père est un cuisinier amateur. Quand je lui demandais combien de poivre ajouter, il prenait une poignée et la jetait dans la préparation. Rien n’était standardisé, et le produit n’était pas toujours consistant. Je travaillais dans la cuisine de mes parents, cherchant comment obtenir un saumon fumé plus régulier en qualité. À un moment donné, j’ai envisagé de retourner travailler chez Waxman, mais tout le monde adorait mon saumon, et j’ai compris qu’il fallait que je continue », poursuit Jake.

Malgré le succès de son entreprise, Jake n’avait pas les moyens de grandir. Le prix du saumon était prohibitif et Jake, qui attendait son premier enfant, avait besoin de revenus stables. C’est alors qu’il a rencontré Daniel Fienglos d’Agriculture du coin, une ferme spécialisée dans l’agriculture hydroponique urbaine, la fermentation et la culture de champignons, et décide de s’associer à son nouveau projet. Il retourne alors un temps chez Waxman, le temps de fignoler le projet et de s’ajuster à sa nouvelle réalité de père et d’entrepreneur.

Une nouvelle opportunité

Chez Greenberg n’est qu’une partie d’un projet bien plus ambitieux. Dans l’espace voisin, Daniel installera une ferme urbaine où pousseront des fines herbes et des céréales et où il élèvera des truites arc-en-ciel. Le café servira de vitrine et de boutique pour le projet.

En attendant des rénovations majeures du local qui viendront au cours des prochains mois, Chez Greenberg fonctionne comme un comptoir de service rapide avec quelques places assises. On peut y savourer un très bon café et y manger des sandwiches sur bagels avec le fameux saumon fumé de Jake, mais aussi des latkes, des knishes et du fromage à la crème maison au citron ou au saumon fumé. D’autres items, comme des soupes et des salades, s’ajouteront au fil du temps.

« Nous n’avons pas de chef attitré, c’est ma langue qui décide tout », confie Jake. « J’ai confiance en mon palais : je sais ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Nous nous adaptons en permanence et cherchons encore à tout perfectionner. Ce n’est que le début de l’aventure! »

Même si l’adresse vient simplement d’ouvrir et que tout est encore à faire, les clients abondent et les quelques items proposés sont franchement délicieux! « J’adore le contact social. J’aime les gens, et si je pouvais, j’embrasserais et prendrais dans mes bras chaque personne qui franchit la porte », lance Jake. « J’étais avant tout un client passionné : j’adorais aller manger au restaurant et tisser des liens avec les restaurateurs. Aujourd’hui, je suis de l’autre côté du comptoir, et je crée ces relations moi-même. Je ne m’attendais pas à rouler des knishes, et pourtant, me voilà. J’adore venir travailler chaque jour. »

Dès qu’il a lancé le projet sur Instagram, tout le groupe Joe Beef, le Beba et autres restaurants de renommée ont partagé le projet en pensant que c’était le projet de Benji Greenberg – l’ancien chef du Joe Beef qui ouvrira éventuellement son propre projet. « J’ai beaucoup ris. Nos familles se connaissent, et lui est évidemment un grand chef. Et donc depuis, à chaque décision importante, je me demande toujours : que ferait Benji ? »


Photographié par Mikael Lebleu





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