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Le Bedeau: votre nouvel ami à Québec

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Le Bedeau est déjà le nouvel ami de bien des personnes dans la capitale provinciale et si vous n’avez pas encore poussé la porte de cette sacristie 2.0, vous risquez fortement de tomber sous le charme.

On est par exemple tout de suite attirés par le logo de ce restaurant de Québec, silhouette de verre à bourgogne ou à chardonnay. En y regardant de plus près, on a un petit doute, puis on accepte que les propriétaires facétieux du Bedeau aient plutôt choisi un calice. Une fois la porte du Bedeau poussée, de nombreux éléments de décoration nous confortent dans la piété ambiante : porte de confessionnal, grand meuble d’église, tuyaux d’orgue.

Puis arrivent ces choses si délicates qui nous attirent encore et toujours dans les restaurants de la planète: les assiettes et les bouteilles. En fait chez Le Bedeau, ce sont plutôt ces bouteilles qui viennent en premier, les assiettes délicieuses par ailleurs étant là pour accompagner au mieux ce qui se trouve dans votre verre.

Ouvert au début du mois d’août 2022, Le Bedeau est l’œuvre d’Arnaud Marchand — qui a déjà fait le bonheur de bien du monde avec des assiettes savoureuses Chez Boulay, au Comptoir Boréal et chez Les Botanistes — et de Pierre Gagnon qui est ici le chef d’orchestre de tout ce qui se trouve dans vos assiettes. En ce qui concerne ce qui garnit vos verres, le sommelier Kim Colonna veille à ce que le concept de «vin de messe» soit propulsé vers la voûte céleste.

Cette carte des vins, mise à jour au fil des arrivages de nouvelles bouteilles sur notre territoire, contient de très beaux choix; en vrac quelques recommandations: du Québec, à Dunham, le New World Lite du Domaine l’Espiègle; le vin jaune de chez Amélie Guillot; un Cahors «Prestige», Château Haut-Monplaisir de la famille Fournié; le Côte de Nuits-Villages «Les Retraits» du Domaine Thiriet; un beau rouge toscan, le Colline Lucchesi Rosso Riserva DOC, Fabbrica di San Martino; et pour le dessert le soyeux Rivesaltes Solera du Domaine des Schistes. De quoi vraiment remplir vos burettes de précieux liquides.

Du côté des assiettes du chef Gagnon, des choses exquises et lumineuses comme ces rillettes de porc à la truffe, ce tartare de bœuf, gadelles lactofermentées, émulsion aux épices douces ou ce crudo de pétoncles, mélilot, purée de citron. Toutes confirment ce que dit le chef de ses choix et aspirations en cuisine : «L’aime les choses simples et j’essaie le plus possible de les sublimer.» Si vous vous sentez en odeur de sainteté ou que vous pensez que l’on vous pardonnera ce petit péché de gourmandise, vous pourriez vous gâter avec cette assiette indécente et ô combien délicieuse : boudin basque, purée de pommes de terre, relish de pommes et bacon, jus de viande.

Une chose est certaine, c’est que votre passage chez Le Bedeau restera parmi vos souvenirs comme un délectable pèlerinage et que vous envisagerez renouveler l’expérience aussitôt que possible. Ite missa Est!


Photographié par Maewenn Bianic / Le Bedeau





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