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Moishes, la tradition se poursuit

Juste avant le Grand Prix du Canada, les amateurs de grandes choses apprenaient l’ouverture du nouveau Moishes. Un Moishes nouveau et amélioré annonçaient les promoteurs. Et à 85 ans — la maison ayant été fondée en 1938 par Moishe Lighter —, ce petit papi est en forme, en très grande forme.

Fermé en mars 2020, le légendaire restaurant du boulevard Saint-Laurent a rouvert dans le Vieux-Montréal au coin des rues McGill et Viger Ouest. Moishes propose ici un nouveau décor organisé par Patty Xenos qui avait revampé l’adresse de la Main. Elle a réussi à recréer dans le nouvel écrin l’atmosphère si distinctive de l’ancien Moishes, plafond, lustres, grande carte murale de Montréal reproduction et collage de cartes datant de la fin du 19e siècle, photos d’époque, etc.

Jean Bédard, Président et chef de la direction du Groupe Grandio acquéreur de Moishes a réussi à attirer un jeune chef prometteur, Murteza Talu, dont on avait pu apprécier le talent et le travail chez Damas sur l’avenue Van Horne.

Le chef a su respecter les plats classiques qui ont fait la réputation de Moishes à Montréal, sur le continent et bien au-delà. On savoure donc ici des coupes de viandes sélectionnées, bœuf  USDA Prime, en faux-filet, en contre-filet et en diverses pièces de bœuf pour connaisseurs. Pour les gros appétits, la maison a par exemple prévu un “Porterhouse”, pièce voisine du T-bone, de 34 onces, soit près d’un kilo.

Dès l’accueil, on sait que certaines traditions seront respectées comme ce gros cornichon à l’aneth auquel il est si difficile de résister. Les entrées sont toujours là, plus tentantes que jamais, salade de pieuvre, haricots blancs cannellini, huile d’olive, foie gras « chopped liver » accompagné de tartinettes pain de seigle, de filaments d’oignons frits et de noix de pin.

Les belles pièces de viandes servies chez Moishes sont, comme le veut la tradition, servies avec des accompagnements d’anthologie, frites charnues et croustillantes, légumes grillés ou délicieuses poêlée de champignons, le tout pour un petit supplément.

Pour compléter une soirée qui restera certainement dans les annales de bien des clientes et des clients pour de bonnes raisons, Moishes dispose de bouteilles de rêve. Stationnées devant la porte, les Rolls Royce, Bentleys, Aston Martin et autres bolides — de rêve également — vous indiquent que cette soirée à table ne sera pas donnée. Quand on aime, on ne compte pas, dit l’expression populaire.


Photographié par Moishes / Olivier Samson Arcand





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