Lueur : la petite soeur cool du Laurie Raphaël

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Le Laurie Raphaël, institution phare de Québec, a une nouvelle petite soeur : lueur, un tout petit bar-cuisine inspiré des omakase japonais, où le duo frère-soeur Raphaël et Laurie-Alex Vézina et leur équipe font encore une fois briller les produits locaux, dans une formule plus accessible et décontractée.

Caché dans un tout minuscule local communiquant avec le restaurant par les cuisines, là où se trouvait jadis La Serre, lueur compte 14 places à peine. Ici, pas de nappes blanches ou de serveurs endimanchés. On s’assoit directement au bar-cuisine, duquel on peut zieuter les chefs en train de dresser nos assiettes – avant de nous les servir eux-mêmes.

Les chefs en question, c’est Michelle Courtois-Beaudry et Nicolas Cadieux, qui signent le menu sous la supervision de Raphaël. Nicolas travaillait déjà dans les cuisines du Laurie Raphaël, alors que Michelle (son amoureuse, accessoirement) a aiguisé ses couteaux au Clan avec Stéphane Modat. Le couple est épaulé au service par le mixologue Pierre Vickers, qui signe la carte des cocktails.

On retrouve chez lueur le même souci de la qualité et du local qu’au Laurie Raphaël (les deux restaurants partagent d’ailleurs le même garde-manger), mais dans une formule plus simple et surtout plus facile à digérer pour le portefeuille. « On veut quelque chose d’ultra simple. La même qualité d’ingrédients qu’au Laurie Raphaël, mais avec moins d’étapes », explique Raphaël Vézina. 

Pas de menu dégustation

La courte carte comporte une douzaine de petits plats à partager, tous entre 18$ et 30$ environ. Pas de menu dégustation ici, question justement de se distinguer du resto ainé. Les plats changeront souvent, mais, histoire de vous mettre en appétit, quelques extraits de la carte du moment : crudo de thon, prunes, gingembre du Québec; carpaccio de tomates ancestrales, faisselle et pata negra; agnolotti, oignons caramélisés, beurre blanc; chou-fleur rôti, sauce Mornay, miso, pain brûlé; flétan confit, beurre noisette, courge, lardons; et ainsi de suite. 

« Il y a au moins un plat qui change à toutes les semaines. On veut laisser place à la spontanéité, poursuit Raphaël. Si on reçoit un arrivage de belles huitres ou de caviar, ça peut être sur le menu le jour même. »

La carte des vins est elle aussi plutôt gentille, avec des bouteilles à partir de 50-60$ et plusieurs choix au verre. Bien que courte, la liste a de quoi plaire à tous les palais, des plus raffinés aux plus aventureux.

Pour terminer, un petit mot sur le décor plutôt éclectique, qui lui aussi détonne. Lorsqu’on lève les yeux au ciel, on remarque l’énorme fresque de l’artiste Marie-Ève Massicotte au plafond, qui fait écho à l’arbre d’acier du Laurie Raphaël et à la statue de Jean-Robert Drouillard qui garde son entrée. Les néons colorés créent de jolies réflexions sur les assiettes et les couverts. C’est intime et ludique à la fois. Bref, on aime!


Photographié par lueur / Jocelyn Cadieux





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