Bibine Buvette : boire et manger local à Drummondville

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Chez Bibine Buvette à Drummondville, le local est à l’honneur autant dans le verre que dans l’assiette!

C’est lors d’une fin de soirée un peu arrosée chez Au Pâturage que la cheffe Chloé Ouellet et le sommelier et mixologue Michael Lambert (Mike pour les intimes) ont décidé d’ouvrir une buvette. Le nom Bibine, issu de la racine du verbe latin bibere (boire), qu’on retrouve aussi dans le mot « biberon », était donc tout indiqué.

« Bibine, ça veut dire un breuvage de mauvaise qualité », explique Mike. C’est un clin d’œil au vin nature et aux vins québécois, qui sont souvent boudés ou mis à mal par les non-initiés. « C’est un mot qui a une connotation un peu trash, mais qui sonne bien », enchaine-t-il, notant qu’on peut même le conjuguer : « Bibiner, se torcher, se pinter, boire allègrement… Si tu viens chez nous, je vais te servir du vin nature et des cocktails maison au biberon. »

La buvette s’est installée en décembre dernier dans un grand local sur la rue Brock, dans le centre-ville de Drummondville, laissé vacant depuis la fermeture du restaurant Brasa Gril, en 2020. « On voulait être au centre-ville et avoir une terrasse. Tous les restos qui marchent en ce moment sont dans le quartier et, comme c’était déjà un resto, il y avait moins de travaux à faire », poursuit-il. L’emplacement cochait toutes les cases, en plus de disposer d’espaces à l’étage pour aménager des salles privées.

Chloé et Mike ont fait eux-mêmes quelques travaux pour remettre l’endroit à leur goût et à leur image, préservant au passage le grand bar en granit noir. La salle à manger, spacieuse et sobrement décorée, compte une soixantaine de places et s’ouvrira en été sur une grande terrasse – couverte, notent les propriétaires.

 

Boire et manger local

Bibine partage la philosophie d’Au Pâturage, sa grande sœur, dans une formule plus conviviale et accessible : un menu 100% local, avec des petites assiettes à partager qui mettent en vedette des produits de la région le plus possible. La majorité des légumes servis à la buvette proviennent d’ailleurs de la ferme du restaurant gastronomique, située tout près, à Sainte-Perpétue.

Chloé signe le menu, épaulée par le chef de cuisine Jayrome Letendre. Les plats à la carte changent régulièrement, au gré des arrivages. Lors de notre passage, on nous proposait un œuf parfait, cuit à 64 °C et déposé sur un cake de patate douce avec un espuma de Louis d’Or, du cerf cuit au sel façon gravlax avec chips de panais et confiture de camerise, du boudin noir sur un lit de céleri-rave, pomme et échalote, ou encore un pavé de doré au beurre blanc avec poireau et argousier. Le menu offre en outre plusieurs choix végétariens.

Michael Lambert a eu la piqûre pour les vins nature et la mixologie lorsqu’il travaillait chez Perles et Paddock, à Montréal, notamment en côtoyant la sommelière et mixologue Jade Labonté Harvey (Sae Low, Île Flottante) et le chef de bar Jonathan Homier. Cette passion l’a suivi jusqu’au défunt restaurant Le Rachel, à Drummondville, puis chez Au Pâturage. Il ne faudra donc pas être surpris de trouver sur la carte de Bibine Buvette une sélection très axée sur le bio et le naturel, provenant principalement du Québec et d’autres régions nordiques. Les cocktails sont aussi composés majoritairement d’ingrédients locaux, à l’exception de certains spiritueux qu’on trouve difficilement ici. Vous ne trouverez pas ici de citron ou d’olives, mais plutôt du verjus, du sirop d’argousier et du poivre des dunes. Plusieurs options sans alcool sont également offertes : bières, crémants, kombuchas, mocktails, sodas, etc.

Alors, si vous cherchez un chouette endroit pour prendre l’apéro, pour souper ou simplement pour prendre un verre à Drummondville, passez voir Mike chez Bibine Buvette!


Photographié par Mikael Lebleu





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