Zach Kolomeir et Carmelina Imola : cœur montréalais, âme torontoise

Quand un chef et une hôte s’associent — pas seulement dans la vie, mais aussi en affaires — la magie peut opérer. C’est exactement l’histoire de Zach Kolomeir et Carmelina Imola, le duo montréalais derrière trois des restaurants les plus appréciés de Toronto : Dreyfus, Bernhardt’s et Vilda’s. Ensemble, ils ont apporté une nouvelle chaleur, authenticité et joie de vivre à la scène gastronomique animée de la ville — et les convives torontois en redemandent.

Zach, chef talentueux au palais affiné et au grand cœur, a commencé comme serveur chez Joe Beef avant de poursuivre sa formation au Culinary Institute of America, puis de travailler sous la direction d’Eli Kulp au Fork à Philadelphie. De son côté, Carmelina — connue de tous sous le nom de Carm — maîtrisait l’art de l’hospitalité, d’abord au Liverpool House, puis en contribuant à l’ouverture du désormais légendaire bar à vins Loïc.

Leurs chemins se sont croisés au Liverpool House en 2017. L’amitié s’est transformée en partenariat — d’abord personnel, puis professionnel. Et lorsque le moment est venu de créer leur propre projet, ils ont choisi Toronto : une nouvelle ville, une page blanche et la promesse de définir leur avenir à leurs conditions.

La naissance de Dreyfus

Inspirés par l’héritage juif de Zach, ses racines européennes et son amour pour une cuisine réconfortante et sans prétention, Zach et Carm ont créé Dreyfus — un tout petit restaurant joyeux où la cuisine est à peine plus grande qu’un garde-manger, mais où chaque assiette est une véritable chanson.

Nommé d’après Alfred Dreyfus — la figure historique dont la résilience face à l’injustice les a profondément touchés — le restaurant incarne la conviction que l’hospitalité est un moyen de revendiquer culture, identité et communauté. Ici, la chaleur montréalaise rencontre l’âme du bistrot parisien. Les assiettes sont colorées, généreuses et élaborées avec des produits provenant des meilleures fermes de l’Ontario. Le service est personnel, l’ambiance chaleureuse et accueillante.

Dreyfus est rapidement devenu un incontournable de Toronto, non pas en suivant les tendances, mais en faisant quelque chose de plus rare encore : faire sentir à chaque convive qu’il appartient à cet endroit.

La création de Bernhardt’s

Puis est venu Bernhardt’s. Initialement prévu pour ouvrir en juin 2020, le projet a dû s’adapter en pleine pandémie pour survivre — ouverture uniquement en extérieur, alternance entre plats à emporter et service en salle au gré des changements de réglementation.

Là où d’autres voyaient le chaos, Zach et Carm ont vu une opportunité. Bernhardt’s est devenu un refuge cosy : un lieu pour un poulet rôti, de beaux légumes, du vin nature et — toujours — une hospitalité généreuse. Inspiré par la cuisine réconfortante juive et les classiques montréalais comme le Chalet BBQ, le restaurant a touché un point sensible. Toronto voulait une cuisine simple et authentique — et Bernhardt’s l’a offerte.

Leur capacité d’adaptation, tout en restant fidèles à leur philosophie, a solidifié leur réputation de restaurateurs guidés par le cœur.

Vilda’s et NL Ginzburg

Lorsque un petit espace s’est libéré de l’autre côté de la rue, ils ont sauté sur l’occasion pour créer Vilda’s — une sandwicherie décontractée qui a explosé sur TikTok et est rapidement devenue une institution de quartier. Gros sandwiches, saveurs éclatantes, énergie détendue. Une nouvelle déclaration d’amour à une cuisine simple et pleine d’âme.

Le duo a depuis ouvert NL Ginzburg dans le quartier de Little Italy, mettant en valeur le meilleur de la cuisine italo-juive, et nommé en hommage au couple d’activistes antifascistes italiens, Natalia et Leone Ginzburg.

Une famille qui grandit

À travers tout cela, Zach et Carm ont grandi non seulement en tant qu’entrepreneurs, mais aussi en tant que partenaires et parents. Aujourd’hui, ils gèrent trois restaurants, une communauté vibrante de clients fidèles et une belle famille.

Leur parcours ne se limite pas à ouvrir des restaurants — il s’agit de créer des lieux qui semblent intemporels. Des endroits où nourriture, service et cœur se tissent naturellement. Des lieux qui donnent simplement l’impression d’être chez soi.

Si vous êtes à Toronto, leurs restaurants sont plus qu’un passage obligé — ils sont la preuve que la vraie hospitalité ne se démode jamais. Le Chaim !

Écrit par Élise Tastet