Marco Gucciardi : maestro du détail, du service et de l’hospitalité

À l’heure actuelle, Marco veille à ce que votre passage au restaurant Île de France du 9e du Centre Eaton ou dans la magnifique grande salle du 9e. Et les commentaires de la clientèle sont toujours particulièrement élogieux.
Avant cela, il a développé une expertise impressionnante à des adresses tout aussi impressionnantes. De son premier emploi au Pink Palace en Grèce à son rôle actuel de directeur des opérations et associé dans un groupe de restaurants dynamiques, le parcours de Marco Gucciardi dans l’univers de l’hospitalité est guidé par la passion, la précision et un engagement indéfectible envers le service.
Tout commence à 18 ans, alors que Marco, lors de son premier voyage en sac à dos en Europe, décroche un emploi au Pink Palace, un lieu à mi-chemin entre auberge de jeunesse et station balnéaire en Grèce. Chargé de faire la traduction pour les visiteurs italiens, il comprend vite que le cœur de l’hospitalité se niche dans les détails – dans cette touche personnelle qui fait sentir chaque invité non seulement bienvenu, mais unique.
« C’était naturel pour moi. J’ai grandi dans une famille italienne, où la nourriture et les moments en famille étaient au centre de tout. Mon grand-père était boulanger, il cuisinait souvent dans une remise derrière la maison. Les repas, c’était bien plus que de la nourriture – c’était un moment de connexion », raconte Marco.
De retour à Montréal, Marco poursuit ses études en marketing à l’Université Concordia et commence à travailler en restauration, d’abord au Monkland Tavern, puis au Mess Hall. Mais c’est en 2005, lorsqu’il entre chez Milos, qu’il découvre l’hospitalité légendaire de Costas Spiliadis.
« Travailler chez Milos m’a transformé. J’ai été formé par les meilleurs. Costas m’a appris à gérer un restaurant, et Kamil (un des serveurs de renommée) m’a enseigné les étapes d’un vrai service. Il ne s’agissait pas seulement de servir un plat – c’était de créer une expérience, un moment pour le client. C’est à ce moment-là que j’ai su que c’est ce que je voulais faire pour le reste de ma vie. »
Par la suite, la carrière de Marco prend son envol. Il passe du côté des bars, aide le Burgundy Lion Group dans ses opérations, puis s’associe avec le chef Anthony Walsh pour ouvrir un projet de restaurant de grande envergure, le Bar George. À travers ces expériences, Marco affine son art et retient une chose essentielle : l’hospitalité, ce n’est pas que de la bonne bouffe – c’est faire en sorte que chaque personne se sente spécial.
« La véritable hospitalité, c’est l’engagement émotionnel, explique-t-il. C’est faire en sorte que les gens se sentent vus, spéciaux, et à l’aise. Chaque détail – de la lumière à la musique, en passant par la façon dont on s’adresse aux invités – a son importance. Quand on comprend ça, chaque invité repart heureux, et il reviendra. »
Quand la COVID frappe, Marco change de cap : il déménage à Halifax et y ouvre plusieurs restaurants en peu de temps. C’est là qu’il commence véritablement à forger sa propre vision de l’hospitalité, une vision alliant perfection technique et connexion émotionnelle.
« Les gens veulent se sentir cool, reconnus, appelés par leur nom, confie Marco. La magie est dans les petits détails – l’ambiance, le service, la façon de créer un lien humain. Au final, c’est de faire en sorte que quelqu’un se sente bien. »
Écrit par Élise Tastet
Photographié par Alison Slattery