Chuck Pelletier : de coach de ski à restaurateur passionné

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Chuck Pelletier a grandi à Orford, à côté de Magog en Estrie, région dont il est tombé amoureux très jeune et qu’il cherche à faire rayonner tous les jours à travers le Québec.

Passionné de ski alpin dès le plus jeune âge, le jeune Chuck rêve de devenir skieur professionnel à l’âge adulte. Très vite pourtant il est littéralement aspiré dans la boucle du travail par la force des choses et obtient son premier emploi en restauration. Il fait un premier pas dans cette industrie qu’il ne quittera plus en tant que plongeur puis aide-serveur. Comme le veut la restauration lorsque la personne travaille bien, il monte tranquillement les échelons et passe au service au bar et en salle pour se retrouver gérant de salle à manger. Il développe peu à peu une véritable passion pour le milieu et laisse le ski de côté pour ouvrir son premier établissement. 

« C’est un concours de circonstances. Magog étant une place touristique j’étais à la bonne place au bon moment. L’hiver je faisais du ski et l’été j’étais appelé à travailler en terrasse; les deux volets se combinaient bien.  Au bout d’un moment j’ai eu une opportunité d’affaire, un promoteur immobilier m’a approché parce qu’il cherchait quelqu’un pour ouvrir un restaurant. Il m’a dit qu’il rencontrait Francine Brûlé des Enfants Terribles pour ouvrir une franchise à Magog ».

C’est à ce moment que le virage professionnel de Chuck Pelletier s’est véritablement produit. De coach de ski, Chuck est devenu propriétaire d’un restaurant à succès à Magog.

« C’est arrivé comme ça, on était deux initialement et dans la même année mon associé s’est présenté en politique donc j’ai racheté sa participation à ce moment-là, il ne souhaitait pas avoir de débit d’alcool en même temps que d’être politicien et, comme il a été élu, je me suis retrouvé tout seul dans l’aventure ».

Très bien entouré, Chuck Pelletier fait appel à diverses ressources pour bâtir une entreprise solide. À travers cette aventure de nouveau propriétaire, Chuck confirme sa véritable passion pour l’hospitalité et pour le service. « À la base Je ne suis pas passionné en particulier par la restauration, mais j’adore les gens, l’ambiance, échanger, rencontrer de nouvelles personnes et j’aime par-dessus tout que les gens qui viennent chez nous soient heureux. Je ne suis pas le plus fort pour tous les détails culinaires ou tous les grands vins, mais j’aime passer du bon temps, j’aime les produits de qualité et quand l’histoire est locale, ça me parle beaucoup. C’est le bon produit sans prétention ».

Suite au succès fulgurant des Enfants terribles, Chuck et son équipe se sont aventurés dans un nouveau projet avec de nouvelles ressources. C’est ainsi qu’il a décidé de faire l’acquisition du restaurant Le Principal à 30 minutes de Magog un mois avant que la COVID ne frappe le Québec. Si Les Enfants Terribles propose un concept de brasserie, Le Principal se distingue par son ambiance davantage plus familiale avec sa formule “à emporter”.  « On a agencé des processus à l’interne pour que le take-out et la livraison soient efficaces. On est allés là-bas, on a appris comment c’était et on a essayé de rapporter ça à Magog aux Enfants Terribles. Quelque chose dont on est fiers c’est que, pendant la pandémie, on a réussi à maintenir tous les emplois de nos employés à temps plein.

Parallèlement, Chuck a l’opportunité d’acheter une microbrasserie qui est située à 200 mètres des Enfants Terribles. Concours de circonstances, cette adresse, Chuck la connaît bien. C’est là qu’il faisait la fête pendant ses jeunes années et où il continue de sortir aujourd’hui. « C’est un produit qui est bien ancré dans la ville de Magog et c’est une offre de service qui est un peu différente, qui est plus accessible, plus locale, qui est moins à saveurs montréalaises et surtout qui fait partie de l’expérience touristique et culturelle de Magog. Ça allait dans le sens de greffer de la connaissance au groupe et d’agrandir la famille ».

Impossible de l’arrêter, Chuck et son équipe travaille également sur un nouveau projet à l’Auberge d’Orford. « De l’autre bord de la rivière, il y avait un super site, l’Auberge Orford, on a été charmés et cela nous a inspiré pour un nouveau projet. Ce projet vise à offrir une formule complémentaire avec les Enfants Terribles et la microbrasserie ». 

Avec tous ses projets, Chuck Pelletier veut créer un écosystème qui vise à offrir une expérience touristique complète à Magog. De la restauration à l’hôtellerie en passant par l’industrie des bars, Chuck et ses associés souhaitent faire de Magog, une destination touristique de choix en Estrie. 
La création d’un écosystème vise également à améliorer la qualité de vie de leurs employés. Grâce au regroupement de restaurants, ils peuvent dès à présent proposer des assurances, avantages sociaux, améliorer les salaires, construire un système qui favorise la création de richesse à l’interne tout en permettant aux employés de grandir professionnellement. “La restauration subit de profonds changements, de nombreuses personnes ont quitté cette belle industrie et nous désirons créer quelque chose de plus grand pour chaque employé. Le but ultime est qu’ils soient heureux et puissent s’épanouir en restauration.”

« Ma vision de la restauration ? De un, c’est passionnant, de deux, j’adore rencontrer des gens et de trois, je pense que la région est effervescente. Il y a du monde en Estrie, il y a du monde qui revient vivre en Estrie. La région a tellement à offrir, le lac de Magog est magnifique. Moi je suis enraciné au Mont Orford. Les grands espaces verts, le vélo, tout ce qui est le ski alpin, la flambée des couleurs, les pommes, les produits ou tout ce que la région a à offrir. Sur le plan d’hébergement, culinaire, événementiel, l’activité, je voulais me positionner de manière à pouvoir travailler une belle offre aux gens qui viennent en Estrie, de passage ou pour s’y installer ». 

Lors de notre rencontre avec Chuck Pelletier, nous avons découvert une personne humble qui souhaite mettre de l’avant sa région avant tout, au-delà de ses propres projets. 

« Je pense sincèrement que plus il y plus d’offres en restauration, mieux le secteur se porte. Je n’ai pas peur d’avoir trop de concepts dans le sens où les trois concepts vont être forts et la destination va gagner. Il y a plein d’autres bons restaurants à Magog, il y a plein d’autres professionnels à Magog qui font un super travail et je suis content de ça parce que je pense que c’est une compétition qui est saine et je vois ça comme une offre bonifiée qui contribue à ce que les gens viennent passer du temps en Estrie ».

Depuis le début de la pandémie, Chuck et son équipe ont d’ailleurs pu observer un retour prononcé des Québécoises et des Québécois en région, et notamment à Magog. Ce succès, Chuck l’attribue à la bonification de l’offre : « Je ne dis pas qu’il n’y avait pas d’offre avant, mais le fait d’investir dans le local permet de créer un endroit où les gens veulent venir et ce, plus souvent. Si on n’est pas ouverts, s’il n’y a pas de bons produits, les gens ne viennent pas en Estrie ».

Pour Chuck le secret de la réussite dans le milieu de l’hospitalité, c’est de faire plaisir, de partager, d’être présent, d’être proche et d’être disponible pour les gens. « Il faut travailler en équipe, ne pas avoir peur de se salir les mains. La cohésion, l’esprit d’équipe et l’ambiance familiale sont des éléments essentiels pour moi dans mon quotidien ».

Chuck Pelletier en trois mots : passionné, dédié, accessible. 


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