L’île des oubliés : ces bars laissés pour compte

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L’île des oubliés : ces bars laissés pour compte

En début de semaine, on accueillait avec beaucoup d’enthousiasme l’annonce du gouvernement concernant la réouverture des restaurants à Montréal le 22 juin. Le communiqué de presse tant attendu dévoilait également que les bars détenant un permis de « de préparation d’aliments » délivré par le MAPAQ pourraient également rouvrir leurs portes à compter de cette date en respectant évidemment les consignes du gouvernement et de la santé publique. L’enthousiasme initial de tout le monde a fait place à une immense déception de certains.

En effet, les bars qui ne sont pas en possession de ce permis du MAPAQ sont laissés sans nouvelles. Abandonnés, il est impossible pour eux de prévoir une réouverture prochaine, si réouverture il y a… Ne pouvant vendre de l’alcool à emporter, la survie de nombreux bars est remise en question depuis le jour 1 de la fermeture obligatoire de ces derniers.
La vente d’alcool, toujours interdite par le gouvernement, ne fait que révéler l’injustice que vivent l’industrie des bars à l’heure actuelle.

Lorsque les dirigeants sont interrogés sur le sujet, une même et seule réponse persiste : les bars doivent prendre leur mal en patience. André Lamontagne, ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation commente à l’émission Dutrizac : « Si on prend la configuration physique, normalement, d’un restaurant, on a des tables, on a des chaises. Si on va dans les bars, on est debout, on est un à côté de l’autre […]. La nature même du bar, c’est la proximité des gens. » Une non-réponse, un peu à courte vue, qui dénote une méconnaissance de la réalité contemporaine des bars et qui ne vient pas en aide à personne.

Pour défendre leurs droits et acquérir la reconnaissance qui leur ai due, les bars, bistrots, clubs, pubs, tavernes et bars à vin du Québec restent soudés via la Nouvelle Association des Bars du Québec (NABQ).  L’association continue de défendre les intérêts des différents bars en ville malgré l’ouverture imminente de ceux ayant un permis de restauration. La mission de la NABQ se positionne sous plusieurs thèmes : “Protocole de réouverture”, “Baux commerciaux”, “Droit de vendre de l’alcool à notre clientèle pour consommation à domicile”, “Aide et financement aux entreprises canadiennes” et “Aide et financement aux PME québécoises”. Pour plus de renseignements, consultez les différents dossiers juste ici.

Pour les “chanceux”, ceux qui détiennent un permis de restauration, la liste des normes sanitaires à respecter est longue : deux mètres de distance entre chaque personne, aseptisation des surfaces communes continuellement, port du masque, visière et protection oculaire et on en passe…

On pense à nos bars à cocktails, pubs, bistrots parmi tant d’autres adresses réputées mais aussi à tous les emplois et talents qui sont mis sur pause pour une période indéterminée. Ces bars laissés pour compte ne peuvent compter que sur la patience pour obtenir des réponses ; une triste situation, injuste et dans laquelle il se trouvent moindrement considérés que leurs compères restaurants.

© Photo Alison Slattery


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